Lacombe détrône Iracà dans Papineau
Le Droit
Sous le règne du Parti libéral du Québec depuis 1981, la circonscription
de Papineau passe aux mains de la Coalition avenir Québec (CAQ).
Le
candidat caquiste
Mathieu Lacombe a défait avec une écrasante majorité
le député sortant et candidat libéral
Alexandre Iracà, lundi soir, au
terme d’une lutte qui s’annonçait pourtant serrée ces dernières
semaines. Au moment d’écrire ces lignes, l’ancien chef d’antenne de TVA
Gatineau-Ottawa récoltait
47,29 % des votes après le dépouillement de
200 boîtes de scrutin sur un total de 204. M. Iracà obtenait
23,14 % des
voix et accusait un retard de 8315 votes par rapport à son rival. La
représentante de Québec solidaire,
Mélanie Pilon-Gauvin (
14,78 %), et le
candidat du Parti québécois,
Yves Destroismaisons (
10,46 %), se
hissaient respectivement en troisième et quatrième place. Au total, neuf
candidats lorgnaient le siège de député pour cette circonscription.
Des sondages menés durant la campagne plaçaient Alexandre Iracà en
tête des intentions de vote dans Papineau, mais quelques points d’écart
seulement séparaient celui-ci du porte-couleurs de la CAQ. Rien ne
laissait présager un tel résultat.
Le futur député de Papineau, Mathieu Lacombe, s’est adressé à des
militants rassemblés au Marché Larose, dans le secteur Masson-Angers,
vers 21 h 10, avant de prendre la direction de Gatineau, où se déroulait
le regroupement régional de la CAQ au restaurant Le Forum.
« On a de quoi être fiers. On a marqué l’histoire ce soir. Dès
demain, on se relève les manches parce qu’il y a beaucoup de pain sur la
planche », a déclaré le futur député caquiste devant son public.
L’ancien journaliste compte « s’attaquer aux services de proximité,
à la santé, à l’économie et à l’éducation » dans la circonscription de
Papineau.
« Il y a des priorités sur lesquelles tout le monde est d’accord.
Ça prend une nouvelle école à L’Ange-Gardien, j’en ai fait un engagement
et je pense que ça va de soi. Ça prend une autoroute 50 à quatre voies.
En santé, je pense au CLSC à Val-des-Bois et à l’urgence de
Saint-André-Avellin », a-t-il mentionné.
Tout comme lors de la campagne électorale, sur l’élargissement de
l’autoroute 50, M. Lacombe n’a pas précisé d’échéancier. Il a mentionné
que le ministère des Transports du Québec serait sollicité « rapidement »
pour dresser une analyse du dossier.
« On s’est engagé à faire ça le plus rapidement possible. Dès notre
élection, on va donner le mandat au ministère des Transports du Québec
de nous dire en combien de temps l’élargissement peut être terminé d’un
bout à l’autre. Donc c’est fini la théorie des petits bouts. On veut
faire ça d’un bout à l’autre. Il faut aussi savoir combien ça va coûter
», a-t-il affirmé.
Par ailleurs, avec un gouvernement majoritaire de la CAQ dirigé par
François Legault, l’Outaouais aura inévitablement un ministre, au
minimum pour représenter la région à l’Assemblée nationale. M. Lacombe a
affirmé vouloir se concentrer d’abord sur sa circonscription, mais ne
ferme pas la porte à aucune éventualité.
« J’ai fait ma campagne en parlant aux gens de Papineau et en leur
disant que ma priorité allait être eux et que ma loyauté première serait
envers eux. J’ai l’intention dès demain de me concentrer sur les enjeux
de la circonscription. Maintenant, je vais aller où M. Legault va me
demander de servir aussi. C’est sa prérogative », a-t-il laissé savoir.
Le député défait, Alexandre Iracà, qui briguait un troisième
mandat, a réagi en fin de soirée, lors d’un bref entretien avec Le
Droit. Il a parlé d’un « tsunami de la CAQ » pour expliquer le résultat
de cette élection provinciale 2018.
« J’ai eu six belles années comme député et je remercie tous les
citoyens de m’avoir supporté pendant ces années-là. La politique, c’est
cruel, mais le baume là-dedans, c’est que je pense à mes trois enfants
qui vont revenir à une vie un peu plus discrète. Quand on est député,
c’est parfois difficile pour la famille. Il faut respecter le choix des
Québécois. La question de l’urne, en fin de compte, c’était le
changement et c’est ce qui est arrivé », a-t-il commenté.
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CAQ wins its first ever seats in the Outaouais
CBC
Ridings in the Outaouais were swept up in Quebec's
historic election Monday night, with what had been a Liberal stronghold
becoming home to three MNAs from the Coalition Avenir Québec.
The CAQ won a majority government, marking the first time in decades that neither the Liberals nor the Parti Québécois will be the province's government.
The five ridings in the Outaouais had all been solidly
Liberal for decades prior to Monday's vote, but three changed hands
moving to the CAQ.
The riding of Chapleau is now represented by Mathieu Lévesque from the CAQ.
The party also won Gatineau with former La Pêche mayor Robert Bussière taking the seat the Liberals have held since 1962.
The party's candidate
Mathieu Lacombe won the seat in Papineau.
The Liberals held two seats in the region: Maryse Gaudreault in Hull and André Fortin in Pontiac.
Lacombe took
47.3 per cent of the vote up against
Liberal
incumbent Alexandre Iracà, who had just
23.1 per cent of the vote. The
Liberals had held Papineau since 1981.
Lacombe said his party offered change that simply was never available until now.
"For the last 40 years there was no choice, there was only the Liberals and the PQ," he said.
He said the Outaouais would have a strong voice in the national assembly.
"People feel like they were taken for granted for a lot of years, so now it is time for change."
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Papineau passe à la CAQ
La Petite Nation
Le candidat caquiste, Mathieu Lacombe, a été en avance durant toute la soirée et il a remporté la victoire dans Papineau.
Avec encore plusieurs boîtes de scrutin à être dépouillés, le
caquiste a été déclaré vainqueur avec 48% devant le député sortant du
Parti libéral, Alexandre Iracà.
«Je suis très fier. J’ai des frisons en ce moment. Quand je me suis
lancé dans cette campagne-là, c’était pour permettre à l’Outaouais et à
Papineau de sortir de l’immobilisme et de faire entendre sa voix. Et de
voir que ce soir on a réussi à le faire, ça me remplit de fierté.»
Le député sortant, Alexandre Iracà, a terminé deuxième dans
Papineau. Sans vouloir être «chauvin», il estime que plusieurs électeurs
de Papineau ont voté contre son parti et non contre lui. «Les gens me
disaient : Alexandre, je t’aime beaucoup, mais tu n’es pas dans le bon
parti. J’ai entendu cette phrase-là une centaine de fois», confie
l’homme qui dit avoir été défait par un «raz de marée» bleu poudre qui a
déferlé sur l’ensemble du Québec.
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