vendredi 20 décembre 2019

La traversée à la nage du lac Simon serait de retour les 8 et 9 août 2020 à Lac-Simon!


La traversée du lac Simon de retour trois décennies plus tard 
Événement nautique à Lac-Simon
19 décembre 2019
La Petite Nation

La traversée à la nage du lac Simon serait de retour les 8 et 9 août 2020 à Lac-Simon.

La conseillère Anik Bois, responsable des loisirs au sein du conseil, confirme le retour de l’événement l’été prochain. Cette dernière a vécu l’événement nautique plus jeune et il était prioritaire pour elle de le ramener. «C’est quelque chose que, tout de suite lorsque j’ai été élu, j’ai voulu ramener. Ça a commencé en appelant la Fédération de natation du Québec et voir comment ça fonctionne», souligne-t-elle.

«C’est sûr qu’on commence. C’est la première année. C’est sûr qu’on met tous les efforts pour que ça ait l’air d’une belle traversée à la nage comme il se fait dans d’autres municipalités. Ça prend 5 ans avant que l’événement redevienne de grande envergure», enchaîne-t-elle. Mme Bois prend ainsi l’exemple de la Traversée du Mont-Tremblant qui est devenue membre du circuit mondial Global Swim Series quatre ans après son retour.

La taille du lac a été un facteur important pour le retour de l’événement sportif. «Nous sommes la seule distance en ligne droite qui a plus de 12 km. On a été choisi. On va être parrainé par la Fédération de natation du Québec (FNQ) pendant quatre ans avant d’être accrédité pour le circuit international», mentionne le maire de Lac-Simon, Jean-Paul Descoeurs. Des juges de la fédération internationale de natation (FINA) et du FNQ superviseront l’épreuve, ajoute-t-il.

«Il y a beaucoup de nostalgie par rapport à cet événement-là. Il y a un intérêt. C’est très positif pour la région», souligne Mme Bois quant à l’événement du Lac-Simon.

La conseillère indique «qu’une personne accréditée aurait été trouvée pour diriger l’événement». Le comité organisateur est présentement en discussions pour les détails (sécurité, bénévole, etc.) avec ladite personne.

Questionnée quant aux hébergements disponibles pour les éventuels nageurs et les spectateurs, Mme Bois affirme que des mesures seront prises pour les accommoder. «C’est sûr qu’il y a des auberges, des gites qui existent. Il y a des chalets à louer. Il y a aussi des Airbnb. Pour les officiels, on ne sait pas encore puisqu’on en parle en ce moment, s’il n’y avait pas des bénévoles qui accueilleraient de façon bénévole.»

L’activité nautique conclura une semaine d’activités de loisirs dans la municipalité située au nord de la Petite-Nation. La semaine s’amorcerait avec les feux d’artifice du Lac-Simon, attrait connu de la municipalité.

Plus de détails concernant le nombre de participants ainsi que les différentes distances parcourues par le nageur seront connus prochainement.

jeudi 19 décembre 2019

Exploitation minière : des municipalités demandent de meilleurs outils de gestion

Exploitation minière
Des municipalités demandent de meilleurs outils de gestion!
Exploitation minière en Outaouais: les villes voudraient avoir plus de pouvoir
Benoit Sabourin
Le vendredi 20 décembre
Le Droit

Alors que Québec tient présentement une vaste réflexion sur la mise en valeur des minéraux critiques et stratégiques, la MRC de Papineau déposera d’ici le 7 février un mémoire dans lequel elle réclamera notamment au gouvernement provincial un plus grand pouvoir pour les gouvernements régionaux dans la gestion des usages des territoires.

Le maire de Duhamel, David Pharand, était présent à Montréal, mardi, dans le cadre de la consultation organisée par le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN). L’exercice de réflexion a débuté le 19 novembre et se terminera le 7 février prochain. Le premier magistrat de la petite municipalité de quelque 420 âmes agissait à titre de représentant de la MRC de Papineau, cette semaine.

Duhamel, dont la communauté s’inquiète depuis les dernières années du projet de mine La Loutre de l’entreprise Lomiko Metals qui est projeté près du lac Gagnon, fait partie d’une longue liste de plus de 100 municipalités à travers la province qui soutiennent Grenville-sur-la-Rouge dans sa bataille contre Canada Carbon qui lui réclame 96 millions de dollars. Canada Carbon, qui souhaite développer une mine de graphite dans cette municipalité limitrophe à l’Outaouais, accuse celle-ci d’avoir mis un frein à son projet.

« On se sert de l’exemple de Grenville-sur-la-Rouge pour démontrer l’urgence d’agir dans ce dossier », affirme M. Pharand.

Dans le contexte où l’exploitation minière risque de s’accroître au fil des prochaines années, en raison notamment de l’électrification des transports qui nécessitera une quantité abondante de lithium et de graphite, David Pharand croit que les Municipalités régionales de comté doivent avoir leur mot à dire dans le déploiement des sites d’extraction à venir.

Même si le potentiel minier pour le graphite et le lithium se trouve davantage dans le nord du Québec, trois sites d’intérêt localisés entre Gatineau et Montréal suscitent l’inquiétude parmi la population. Le Regroupement de protection des lacs de la Petite-Nation, qui représente plus de 1000 propriétaires riverains de la région, a d’ailleurs dévoilé le mois dernier une carte détaillant la présence accrue de claims miniers en Outaouais, dans les Laurentides et dans la région de Lanaudière.

Le maire de Duhamel indique que d’évoquer la venue éventuelle d’un « boom minier » n’est pas une affirmation « farelue ». Selon lui, les projections sont inquiétantes.

« Ce qui confirme le risque d’un boom minier, c’est que le gouvernement, dans sa réflexion, nous annonce que le graphite va connaître une exploration accrue puisque les 10 prochaines années vont nécessiter une production quadruplée de ce minéral pour répondre à la demande des batteries au lithium. Nous ne sommes pas contre l’idée de faire face à ce défi, mais on veut faire partie du plan d’affaires et de la solution, plutôt que de subir », dit-il.

Pour éviter des litiges comme celui qui bat son plein à Grenville-sur-la-Rouge et pour garantir une extraction respectant l’environnement et la communauté, le provincial devra modifier la loi et donner davantage de pouvoirs aux localités, affirme l’élu. Le gouvernement doit jeter les bases d’un modèle qui permettra aux municipalités d’encadrer le développement minier qui pourrait survenir sur leur territoire, croit M. Pharand.

« Les municipalités de notre MRC constatent que les orientations gouvernementales et les pouvoirs qui nous sont conférés ne répondent pas à notre capacité d’identifier tous les conflits d’usage. On se retrouve devant l’impossibilité de cartographier correctement les zones où il y a un potentiel conflit d’usage. Ce qu’on demande au gouvernement, c’est de nous accorder une plus grande autonomie dans la détermination des conflits d’usage. »

Le mémoire qui sera soumis au MERN par la MRC de Papineau proposera d’autres pistes de solution qui seront élaborées dans les prochaines semaines, précise le premier magistrat.


Exploitation minière : Des municipalités demandent de meilleurs outils de gestion
18 décembre 2019
Radio Canada

Les municipalités devraient être davantage impliquées dans l’élaboration de plans pour le développement minier en Outaouais, clame un élu de la MRC de Papineau. Les outils fournis aux villes par Québec pour gérer les conflits avec les minières sont insuffisants, croit-il.

Le maire de Duhamel, David Pharand, représente la MRC de Papineau dans le cadre d’une vaste consultation au sujet des minéraux stratégiques et critiques — des minéraux jugés cruciaux pour le développement et les activités économiques — organisée par le ministère québécois de l’Énergie et des Ressources naturelles. 

Le graphite que tente d’exploiter la société Canada Carbon à Grenville-sur-la-Rouge est d’ailleurs une ressource critique. Malgré l’importance de ce minerai, utilisé notamment dans la fabrication d’appareils électroniques, Duhamel, tout comme 99 autres municipalités, a exprimé son soutien à la cause de Grenville-sur-la-Rouge.

Un soutien que le maire suppléant de Grenville-sur-la-Rouge, Denis Fillion, en entrevue à l'émission Les matins d'ici, juge extrêmement important dans le monde municipal.
 
Ça envoie un message au gouvernement comme quoi, comme Municipalité, on a besoin de meilleurs outils pour faire notre gestion du territoire, parce qu'on se retrouve actuellement dans une situation où on a un projet minier qui rentre en conflit d'usages avec l'utilisation que l'on veut faire du territoire, lance-t-il.

La controversée poursuite de 96 millions de dollars opposant Canada Carbon à Grenville-sur-la-Rouge incarne parfaitement le type de problèmes avec lesquels les plus petites communautés sont aux prises, selon le maire David Pharand.

Pour nous, la demande de Grenville-sur-la-Rouge, c’est une demande d’obtenir du gouvernement plus de pouvoirs aux régions pour éviter les conflits entre les mines et les communautés régionales, a expliqué le maire Pharand. 

On souhaite avoir plus de pouvoirs, plus de souplesse dans l’identification des conflits d’usages, justement pour éviter des situations comme on connaît à Grenville-sur-la-Rouge, qu’on déplore et que le gouvernement et l’industrie déplorent également, a précisé M. Pharand.

Il y a consensus parmi les élus qu’il y a une problématique avec les orientations gouvernementales sur l’identification des conflits d’usages, a-t-il poursuivi.

Si Québec a mandaté les gouvernements régionaux pour identifier les possibles conflits d’usages qui pourraient survenir, dans son orientation et les outils qu’il nous a confiés pour faire ce travail-là, il nous a déçus un peu, a soutenu David Pharand, qui espère un coup de barre pour redresser la situation.

Dans un communiqué envoyé mardi, Grenville-sur-la-Rouge réclame aussi que soient revues la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme et la Loi sur les mines afin de renforcer les pouvoirs locaux pour protéger les milieux fragiles de leurs territoires, notamment les sources d'eau potable, les milieux de villégiature, de récréotourisme, d'écotourisme, d'agriculture et de foresterie durable.

M. Pharand compte déposer un mémoire auprès du ministère d’ici le mois de février dans le cadre de la réflexion amorcée par le gouvernement Legault.

Contacté par Radio-Canada, le consultant en relations publiques de la minière, Pierre Bouchard, a indiqué que ses clients n'avaient pas de commentaires à faire.