vendredi 28 août 2020

Incendie dans un camion de recyclage à Duhamel

 Incendie dans un camion de recyclage: Duhamel demande à ses citoyens d’agir avec prudence

Incendie dans un camion de recyclage: Duhamel demande à ses citoyens d’agir avec prudence
Benoit Sabourin
27 août 2020
Le Droit
 
La Municipalité de Duhamel, dans la Petite-Nation, met en garde ses citoyens de ne pas jeter n’importe quoi dans les bacs et contenants servant à la cueillette des matières résiduelles après qu’un incendie ait pris naissance, la semaine dernière, dans un camion à benne qui effectuait la collecte du recyclage.

Durant la journée du 20 août, les deux opérateurs responsables de cueillir les matières recyclables dans la petite localité rurale de la MRC de Papineau circulaient sur le chemin du Lac-Doré Nord lorsqu’ils ont constaté que de la fumée se dégageait de la benne du camion dans lequel ils prenaient place. 

«Les employés ont arrêté le camion et se sont rendus à l’arrière avec l’extincteur pour voir ce qui se passait. Quand ils ont vu qu’il y avait un début d’incendie et qu’ils n’arriveraient pas à contrôler celui-ci et que ça prenait de l’ampleur, ils ont eu le super bon réflexe de vider le chargement directement sur le chemin, ce qui a probablement sauvé le camion et beaucoup de mal aux employés», a raconté au Droit la directrice générale de Duhamel, Julie Ricard. 

Les pompiers ont alors dû intervenir pour éteindre le brasier qui aurait pu prendre une tournure bien différente sans l’intervention des deux opérateurs en poste. 

«Heureusement, il n’y a pas eu de blessés ni de bris d’équipement, mais ça aurait pu arriver. Dans ce cas-ci, on ne connaît pas la matière à l’origine de l’incendie. On soupçonne probablement des produits chimiques. C’est peut-être du chlore, qui à force de comprimer avec l’air, l’oxygène et l’eau, pourrait avoir créé le feu. Probablement que c’est quelque chose qui couvait depuis un bout dans le camion», souligne Mme Ricard.

La chaussée a été légèrement endommagée à l’endroit où a eu lieu l’incident. Les lieux ont depuis été entièrement nettoyés par les équipes municipales.

« Avec cette histoire, on veut juste faire un rappel de sensibilisation auprès de nos gens pour qu’ils soient prudents et qu’ils réfléchissent avant de jeter des choses dans les bacs destinés à la collecte hebdomadaire. » Julie Ricard

Dans un avis diffusé ces derniers jours sur Facebook ainsi que sur son site Internet, et dans laquelle on a annexé une photo de l’incendie en question, la Municipalité de Duhamel demande à ses citoyens de faire preuve de prudence lorsqu’ils souhaitent se débarasser de leurs produits dangereux. 

«Il est très important pour la sécurité de nos employés que vous vous assuriez de ne pas profiter de la cueillette hebdomadaire à la porte pour disposer de vos matières inflammables ou explosives», écrit l’administration dans son message.

«Vous êtes invités à vous informer adéquatement pour savoir à quel endroit vous devez disposer de ces matières. Pensez aux cendres, aux contenants d’huile, de peinture, de chlore, aux bonbonnes de gaz et autres matières qui présentent un danger d’explosion», ajoute-t-on dans le message.

Mme Ricard rappelle d’ailleurs que Duhamel dispose d’un Écocentre ouvert à tous les résidents de la municipalité. L’infrastructure municipale permet notamment de récupérer les résidus domestiques dangereux.

«Avec cette histoire, on veut juste faire un rappel de sensibilisation auprès de nos gens pour qu’ils soient prudents et qu’ils réfléchissent avant de jeter des choses dans les bacs destinés à la collecte hebdomadaire. Par exemple, régulièrement, nos employés nous disent qu’ils trouvent durant l’été des bonbonnes de propane de camping vertes dans les ordures, alors que ça ne doit pas être jeté aux ordures. C’est extrêmement dangereux. Vigilance, s’il vous plaît. On doit protéger nos gens qui travaillent dans nos camions. Tous ces produits dangereux finissent en plus par se rendre au centre de tri.»

 

mercredi 26 août 2020

Lac-Simon inaugure son mini-golf

 

 
 
Lac-Simon inaugure son mini-golf 
25 août 2020
 
Après près de deux mois d’activité et plus de 3000 parties jouées, le temps était venu d’inaugurer officiellement le mini-golf de Lac-Simon. Le projet ayant nécessité l’implication de plusieurs acteurs de la communauté avait finalement vu le jour à la fin du mois de juin. 

Le maire de la municipalité, Jean-Paul Descoeurs, les membres du comité « Municipalité amie des aînés » (MADA), l’équipe des Travaux publics, les conseillers municipaux et le préfet de la MRC de Papineau, Benoit Lauzon, étaient présents pour l’occasion.

Le nom de parc de l’Amitié ainsi que le dessin présent sur l’affiche sont les idées de la jeune Maïka Lévesque, 8 ans. Elle a d’ailleurs participé à la coupe du ruban et au dévoilement de son œuvre. 

Le terrain offre 18 trous originaux, ornés de balises en bois. Ceux-ci sont la représentation de ce qu’il y avait dans les années 70 avec quelques améliorations esthétiques selon le maire. Des frais de 2$ par partie sont demandés.

Un puits contenant un baril rempli d’eau sert à arroser les plants de tomates-cerises et de concombre blanc situés à l’avant de celui-ci. D’ailleurs, les joueurs peuvent savourer ces légumes frais lors de leur passage.

Évolution continue

Le parc de l’Amitié offrira, outre le terrain de mini-golf, un court de tennis et de pickelball. Le maire Descoeurs voit grand pour ce terrain et désire en continuer le développement. D’ailleurs, un terrain de basketball sera en opération l’année prochaine selon lui.

On compte également ajouter des tables de pique-nique à l’arrière du mini-golf d’ici l’année prochaine à ce qu’a mentionné le maire. 

Tennis et pickelball d’ici peu

Le terrain de tennis et pickelball n’a pu être en fonction pour l’inauguration, car la municipalité attend toujours la livraison de la clôture noire commandée il y a déjà quelque temps. Celle-ci devait être livrée la semaine dernière, mais accuse quelques jours de retard.

La surface de base composée d’asphalte a elle aussi causé un certain délai selon M. Descoeurs. Il fallait compter 30 jours pour que l’asphalte expulse les contaminants qui auraient pu venir ternir l’aspect du revêtement acrylique qui y sera installé. De plus, l’entrepreneur a demandé d’exécuter son travail après l’installation de la clôture pour éviter les bris accidentels au revêtement.

Retour vers… le passé

La municipalité de Lac-Simon avait fait l’acquisition en 2018 du terrain où se trouvait déjà un mini-golf il y a plusieurs années, selon M. Descoeurs. Cependant, après l’abandon du terrain par les anciens propriétaires dans les années 90, celui-ci s’était retrouvé recouvert de végétation et un arbre avait même poussé à l’endroit où figure aujourd’hui le terrain de tennis. «Dans le terrain de tennis, il y avait un arbre qui était plus gros que moi [en circonférence]», a blagué M. Descoeurs.

Implication communautaire

Ce sont des membres des Chevaliers de Colomb qui ont décidé, avec leur machinerie personnelle, d’aller «déterrer» les plaques de ciment toujours présentes à ce qu’a raconté le maire. Selon M. Descoeurs, ils y ont passé quelques jours, tels des archéologues, à trouver les vestiges du passé. «Je suis arrivé ici et il avait deux tractopelles», a-t-il lancé.

Le comité MADA a aussi joué son rôle dans le projet. Celui-ci a mis ses efforts à aller chercher les subventions nécessaires à la réalisation du parc.  

Fierté locale

Dans son discours inaugural, Jean-Paul Descoeurs a tenu à remercier toutes les personnes impliquées dans le projet, dont les employés du service des Travaux publics de la municipalité. La conception et l’aménagement du parc leur ont été confiés et M. Descoeurs n’en était pas peu fier. Il a souligné l’implication de tous les employés jusqu’à la dernière minute, car, selon lui, même l’affiche n’était pas installée la veille du dévoilement. Ceux-ci auraient donc procédé à l’installation dans la soirée du 19 août.













mercredi 19 août 2020

Le Remous" de juillet 2020 L'APLG - Édition spéciale Myriophylle à épi

Bulletin de l'Association des propriétaires du lac Gagnon (APLG) "Le Remous" de juillet 2020 - Édition spéciale Myriophylle à épi

Le meilleur remède, la prévention
La lavage des embarcations!





samedi 1 août 2020

Les Nombreux Attraits de la Petite-Nation

 La rivière Petite Nation, à Duhamel

Les nombreux attraits de la Petite-Nation
Ève Dumas
Publié le 1 août 2020
La Presse

Il suffit parfois de peu pour partir à l’aventure. L’appel de la viande fumée, par exemple, à déguster au bord d’un joli ruisseau à Duhamel, chez Carbo Barbecue, justifie amplement une escapade au nord de l’autoroute 50, le long de la rivière Petite-Nation. En chemin, randonnée, visites et baignade creusent l’appétit pour le festin de fin de journée.

On commence l’exploration aux chutes de Plaisance, à environ une heure et demie du centre de Montréal. Le site est rouvert depuis deux semaines seulement et les droits d’entrée sont très abordables (de gratuit à 7 $, selon l’âge).

Les lieux comprennent un sentier pédestre de 1 kilomètre, menant de la tête au pied des chutes (dénivellation de 63 m), un belvédère, des aires de repos et des tables de pique-nique. Apportez un lunch (léger !) et mangez au son des chutes, bien tonitruantes et énergisantes.
Les chutes de Plaisance

À l’aller ou au retour, on peut aussi s’arrêter dans le pavillon à l’entrée, qui retrace l’histoire de l’ancien village industriel de North Nation Mills. Les férus de patrimoine peuvent même faire les circuits proposés sur le site des chutes.

Amateurs de plein air : vous pouvez également (ou plutôt) commencer votre découverte de la région par une matinée au parc national de Plaisance, où les gens se bousculent au printemps pour voir le spectacle de milliers de bernaches du Canada qui s’y prélassent. L’été, on y fait de la randonnée pédestre, de l’observation de faune, du vélo et de la pêche. Toutes les embarcations à pagaie sont également proposées en location et permettent de sillonner marais et baies.

Produits locaux
Les propriétaires du Brasse-Camarade, Frédéric Joly et Véronique Filion

Pour monter vers le village de Saint-André-Avellin, le rang Saint-Louis est plus bucolique que l’autoroute de l’Outaouais (50) et la route 321. Mais cette dernière vous mènera directement au casse-croûte La dame de cœur, si une envie soudaine de poutine vous prenait ! N’oubliez toutefois pas le repas costaud qui vous attend à la fin de ce petit road trip.

Afin de découvrir les produits plus nichés de la région, il faut s’arrêter au dépanneur spécialisé Le Brasse-Camarade. Ici, on croirait pénétrer dans un de ces magasins généraux qui font le charme de tous les petits villages vermontois. Le choix de bières artisanales est bien entendu impressionnant. Arrivez au bon moment et peut-être tomberez-vous sur une rare bouteille de Pommes perdues, micro-cidrerie du coin. Tuyau : la cuvée Pommes d’automne 2019 sort incessamment dans les quelques points de vente choisis par le tandem de cueilleurs de fruits sauvages.

Afin de découvrir les produits plus nichés de la région, il faut s’arrêter au dépanneur spécialisé
Le Brasse-Camarade, à Saint-André-Avellin.

Les propriétaires du Brasse-Camarade, Véronique Filion et Frédéric Joly, mettent aussi de l’avant bon nombre de produits alimentaires de leur région, qu’il s’agisse de viandes, de fromages, de chocolats, de condiments, de fruits et légumes ou d’autres petits trésors locaux. Quelques tables et chaises disposées à l’intérieur et sur la galerie avant permettent de prendre un café et une pâtisserie sur place.

Le vignoble Fragments, à Ripon

La valise de la voiture bien remplie de victuailles, on reprend la route vers le vignoble Fragments. N’ayant pour l’instant rien à vendre — les premières vendanges complètes se font par les nouveaux propriétaires cet automne —, le domaine ne se visite que sur rendez-vous. On peut toutefois suivre les réseaux sociaux de Fragments pour connaître les évènements sporadiques qui s’y tiennent, comme la visite de l’équipe de Menu Extra ce week-end (dont Camilo Nascimento-Lapointe, gagnant des Chefs !, et Francis Blais, gagnant de Top Chef Canada).

À l’eau !

La plage municipale du lac Simon

Après une promenade dans les vignes sous un soleil de plomb, il est temps de se rafraîchir. Ce ne sont pas les points d’eau qui manquent dans la Petite-Nation. On peut se baigner dans la magnifique rivière qui serpente à travers champs et forêts. Renseignez-vous auprès des « gens de la place » pour connaître les meilleurs accès.

L’option plus évidente est de faire escale au majestueux lac Simon. La plage municipale se trouve sur la pointe sud. Le Centre touristique du Lac-Simon, lui, est situé à l’extrême nord du bassin. Avec sa plage de 2 kilomètres et ses eaux cristallines, ce lac est un des joyaux de l’Outaouais. On peut le parcourir à la nage, en canot, en kayak ou en surf à pagaie. Les embarcations se louent directement sur place.

Du barbecue comme au Texas

Le menu du Carbo est imposant, sans doute pour desservir une communauté qui n’a pas l’embarras du choix, côté restauration.

Le moment tant attendu de se remplir la panse est enfin arrivé ! Si vous avez opté pour une baignade au Centre touristique, vous êtes à sept petites minutes de voiture de votre gueuleton. Lorsqu’il fait beau, on s’assoit bien entendu aux tables à pique-nique installées à côté du ruisseau (n’oubliez pas votre chasse-moustiques !). L’apéro n’aura jamais été aussi bon. Bière et vin sont vendus sur place.

Le menu du Carbo est imposant, sans doute pour desservir une communauté qui n’a pas l’embarras du choix, côté restauration. Il y a de la pizza, du macaroni au fromage, de la poutine. Mais c’est surtout pour les viandes du fumoir et les sauces barbecue maison que les motocyclistes et motoneigistes font le détour.

Les pires lacs du Québec: le lac près de chez vous est-il dans un état préoccupant ?






L’état des lacs se détériore
Annabelle Blais et Philippe Langlois
Publié le 1er août 2020
TVA Nouvelle

Au moment où les Québécois profitent plus que jamais des lacs, faute de pouvoir voyager à l’étranger, l’état de ces plans d’eau se détériore. Et les projets pour améliorer la situation sont ralentis par la pandémie de COVID-19.

Pour la deuxième année consécutive, notre Bureau d’enquête vous présente un dossier sur l’état des lacs de la province.

Le nombre de lacs en très mauvais état est passé de 15 à 18, tandis que ceux jugés préoccupants, qui nécessitent des interventions, demeurent à près de 200.

Notre classement se base sur les données du Réseau de surveillance volontaire des lacs (RSVL), qui sont les plus exhaustives avec 827 lacs répertoriés sur les quelque 500 000 que compte le Québec.

Ce réseau repose essentiellement sur des bénévoles et les résultats ne sont que la pointe l’iceberg.

 « Un lac peut être en très mauvais état et ne pas avoir d’organisation pour en faire le suivi, explique Antoine Verville, directeur général du Regroupement des organismes de bassins versants du Québec (ROBVQ). »

La pandémie nuit aux efforts  

Et cette année, la surveillance est complexifiée par les mesures sanitaires liées à la pandémie.  «

Énormément moins de lacs feront l’objet de suivi à cause de la COVID-19 pour des raisons sanitaires et de disponibilités des ressources dans les laboratoires », explique M. Verville. Des programmes de restauration de lacs ont aussi été mis sur la glace.

Mais plus grave encore, les vacanciers qui souhaitent savoir si le lac où ils se baignent est propice aux algues bleu-vert (cyanobactéries), potentiellement dangereuses, resteront dans l’inconnu.

Depuis quelques années, le ministère de l’Environnement du Québec ne se déplace pratiquement plus pour constater la présence de cyanobactéries. Le dernier bilan sur son site web remonte à 2015. Seulement 5 lacs ont été inspectés en 2019-2020 sur 61 signalements effectués, et trois étaient atteints. L’année précédente, seuls 10 lacs avaient été visités. On est bien loin des 275 lacs inspectés en 2007 pour ce problème précis.

Le ministère explique qu’il se consacre maintenant davantage au « contrôle des sources de pollution en phosphore » (qui se trouve par exemple dans les engrais et les eaux usées) plutôt qu’à « documenter » un phénomène déjà connu.

Il ajoute qu’en 2019-2020, 5247 inspections ont été réalisées sur des ouvrages municipaux d’assainissement des eaux usées et en milieu agricole. Mais ce ne sont pas des inspections sur les lacs.

Démobilisation   

S’intéresser aux sources de phosphore responsables des algues bleu-vert est une bonne chose, reconnaît Sebastien Sauvé, professeur en chimie environnementale à l’Université de Montréal, qui mène actuellement un des plus grands projets de recherche sur la cyanobactérie au monde.

« Mais l’un n’empêche pas l’autre, nuance-t-il. Cet été, il y aura davantage de personnes dans les chalets et si elles voient des algues apparaître, ça change rien pour elles que le ministère soit en train de faire de mesures dans les fermes, ça ne permet pas de savoir si l’eau est baignable ou pas. »

Aujourd’hui, le ministère ne se déplace que si le plan d’eau est une source d’eau potable et s’il n’y a pas encore eu de signalements de cyanobactéries, notamment.

« De savoir qu’il y a déjà eu des cyanobactéries dans le passé, ça ne dit pas si celles de cette année sont toxiques ou non », explique M. Sauvé.

« Lorsque les associations font un signalement et se font répondre “on ne se déplace plus pour des cas connus”, alors ils ne signalent plus parce que ça ne vaut pas la peine », ajoute M. Verville.

« On a eu la crise en 2006 [...] il y avait une panique, se souvient Julie Grenier, coordonnatrice de projet pour le Conseil de gouvernance de l’eau des bassins versants de la rivière Saint-François. Mais on est tombés dans l’autre extrême où les gens se sont désensibilisés et ne signalent plus. Quand le ministère se déplaçait, les gens avaient l’impression que la problématique était plus prise en charge. »

L’eutrophisation   

L’eutrophisation est le phénomène de vieillissement d’un lac.    L’eau d’un lac jeune est plus claire et comporte moins de nutriments comme le phosphore. Plus il vieillit, plus le lac se remplit d’algues et de bactéries, et des espèces aquatiques peinent à y vivre. Il devient alors un marais.  

Les activités de l’homme entraînent un vieillissement prématuré. « On le constate dans beaucoup de lacs de villégiature : ce qui aurait pris des millénaires normalement arrive en 50-60 ans », explique Antoine Verville du ROBVQ.  

L’eau d’un lac eutrophe n’est plus potable et la baignade peut être dangereuse. Il peut devenir plus propice au développement des fameuses algues bleu-vert, qui peuvent être dangereuses pour la santé (éruptions cutanées, rougeurs, diarrhée et même cancers et perturbations endocriniennes).

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Les pires lacs du Québec: le lac près de chez vous est-il dans un état préoccupant ? 
Annabelle Blais et Philippe Langlois
Publié le 1er août 2020
TVA Nouvelle

Dans quel état se trouve le lac dont vous profiterez cet été ? Pour le savoir, notre Bureau d’enquête vous présente une carte interactive regroupant les informations de 827 lacs, compilée à partir des données du Réseau de surveillance volontaire des lacs du Québec. Mieux vaut prendre des précautions avant de s’y baigner ou d’y pêcher.

Lexique  

Tous les lacs vieillissent. Ce phénomène, c’est l’eutrophisation. Naturel à la base, il est maintenant très souvent accéléré en raison de la villégiature, des activités agricoles ou urbaines. Voici les 7 termes pour l’état d’eutrophisation des lacs, du meilleur au pire.
Ultra-oligotrophe
Lac très jeune, très clair, profond et contenant peu de sédiments.
Oligotrophe
Lac jeune, clair, profond et pauvre en éléments nutritifs comme le phosphore. Il contient peu de végétaux et est bien oxygéné.
Oligo-mésotrophe
Lac clair. Les matières organiques comme les végétaux y sont toutefois un peu plus présentes.
Mésotrophe
Les matières organiques tels les végétaux et les bactéries sont en augmentation. L’eau est légèrement trouble. Le lac démontre des signes de vieillissement. Il est à un stade intermédiaire d’eutrophisation.
Méso-eutrophe
L’eau est trouble. Le lac est dans un état intermédiaire avancé, mais pas encore tout à fait eutrophe. Des mesures pour limiter l’apport d’éléments qui nourrissent les bactéries et végétaux, comme le phosphore, sont recommandées.
Eutrophe
Lac peu profond et trouble, fond vaseux avec une concentration excessive d’éléments nutritifs végétaux qui entraîne une prolifération d’algues et de cyanobactéries. Manque d’oxygénation qui peut entraîner la mort de certaines espèces. Des mesures pour limiter l’apport d’éléments nutritifs sont recommandées.
Hyper-eutrophe
Stade très avancé d’eutrophisation. L’eau est extrêmement trouble, les concentrations de phosphore et d’azote sont très élevées et causent la présence excessive d’algues et de bactéries. Le lac est pratiquement devenu un marais, seules quelques espèces survivent, surtout des bactéries. L’écosystème s’appauvrit et meurt.