dimanche 28 mars 2021

Milieu Humide et Hydrique: Les Citoyens Invités à Participer au Plan Régional

 


Milieu humide et hydrique: Les citoyens invités à participer au plan régional
28 mars 2021 

Les différentes MRC du Québec sont dans l’obligation de préparer un premier Plan régional des milieux humides et hydriques (PRMHH) pour mieux concevoir le développement futur et c’est avec les citoyens que le plan va se préparer en Outaouais.

Les quatre MRC se sont regroupées pour travailler avec le Conseil régional du développement durable de l’Outaouais (CREDDO) pour ce plan qui est une nouvelle obligation du gouvernement.

Dans les faits, ce nouveau plan qui sera adopté par les MRC permettra de connaître tous les milieux humides sur les terrains privés, de même que les milieux hydriques (lac, rivière, etc.). De plus, une valeur sera donnée à chacun de ces milieux.

Ce plan, une fois établi, deviendra donc un outil supplémentaire pour les municipalités dans leurs projets de développement. Il se situera au-dessus du schéma d’aménagement qui est le document qui donne les grandes lignes des affectations (résidentiel, commercial, industriel, etc.) sur chaque territoire.

« C’est un outil qui sert à réfléchir et planifier en amont du développement territorial.», indique Madelaine Rouleau, chargée de projet pour les PRMHH

« Ce qui arrivait souvent, c’est qu’on y allait avec les informations qu’on avait. On accepte les projets avec les règles d’urbanisme et en cours de route, on s’aperçoit qu’il y a un milieu humide. Et là, il faut qu’on s’embarque dans des procédures d’autorisation. »

Avec le nouveau plan, les municipalités connaîtront ces milieux avant d’accepter les projets et aussi sauront quelles mesures ils peuvent prendre. Par exemple, certains milieux auront une valeur trop importante qui ne permettra pas de les modifier. D’autres pourraient avec quelques modifications , alors que certains pourraient faire l’objet d’une mesure de remplacement.

Important

Pour Mme Rouleau, ce travail sera important dans la vision de développement des municipalités puisque les milieux humides et hydriques jouent un rôle majeur dans leur territoire. « Ils rendent des services qui sont gratuits et quand on les détruit, on est obligé de payer par la suite », explique-t-elle.

Et les milieux humides en particulier sont de moins en moins présents au Québec d’où l’importance de les préserver, selon elle. Surtout dans les régions comme l’Outaouais. « La région de l’Outaouais est très chanceuse parce qu’elle a encore beaucoup de milieux humides. »

Consultation

Dans ce cadre de ce projet, le CREDDO lance une première démarche auprès des citoyens des quatre MRC en les invitant à répondre à un sondage avant le 15 avril pour partager leur vision des milieux humides et hydriques.

Ce processus sera suivi d’activités grand public au mois de mai et juin pour échanger avec les citoyens sur cette question et avoir l’avis du public sur les enjeux et les opportunités touchant ces milieux.

Le travail va se poursuivre jusqu’en 2022 alors que les MRC doivent déposer leur plan à Québec avant juin.  

Sondage et information additionnelle : www.creddo.ca/prmhh

jeudi 25 mars 2021

Lac Simon: Avis de Consultations - Nouveau Plan & Règlements d'Urbanisme

AVIS DE CONSULTATION ÉCRITE DU 24 MARS AU 8 AVRIL

NOUVEAU PLAN ET NOUVEAUX RÈGLEMENTS D’URBANISME 
 
Le 12 mars dernier, le Conseil a adopté différents projets de règlements visant à remplacer le plan et les règlements d’urbanisme actuellement en vigueur. Un processus de consultation écrite débute le 24 mars et durera jusqu’au 8 avril. Vous êtes invités à consulter l’avis public pour connaître les technicalités de la consultation et à visionner les capsules vidéos informatives mises en ligne sur le site internet de la Municipalité, au www.lac-simon.net, sous les rubriques « Services aux citoyens / Urbanisme et environnement / Urbanisme ».
 






lundi 8 mars 2021

Le Spectre du Développement Minier Toujours bien Présent dans la Petite-Nation

NON à la mine La Loutre de Lomiko !  
 
 
 
Le Spectre du Développement Minier Toujours bien Présent dans la Petite-Nation
Benoit Sabourin 
8 mars 2021
 
Alors que Québec a autorisé le mois dernier un projet de mine de graphite à ciel ouvert à Saint-Michel-des-Saints, dans Lanaudière, des citoyens et élus de l’Outaouais continuent de presser le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles du Québec (MERN), Jonatan Julien, à modifier le règlement des Territoires incompatibles à l’activité minière (TIAM) dans le but de permettre aux Municipalités régionales de comté (MRC) d’avoir un plus grand rôle à jouer sur ce plan.

L’entreprise Nouveau monde graphite a obtenu l’autorisation de développer une mine à Saint-Michel-des-Saints par le biais d’un décret gouvernemental reçu en février.

Le site minier, dont l’exploitation commerciale devrait débuter en 2023, représente un projet de 350 M$. Son exploitation doit s’étendre sur une durée de 25 ans. Le graphite qui sortira de la fosse d’une longueur de 2,6 kilomètres servira à la fabrication de batteries pour les véhicules électriques.

Selon le porte-parole du Regroupement de protection des lacs de la Petite-Nation (RPLPN), Louis St-Hilaire, dont l’organisation représente quelque 1000 riverains dans la région de la MRC de Papineau, ce projet vient confirmer que les régions de l’Outaouais, des Laurentides et de Lanaudière ont un véritable potentiel de «boom minier» dans le contexte où la stratégie d’électrification des transports du gouvernement du Québec est désormais bien établie.

«Le projet de Nouveau monde graphite, dans Lanaudière, est une porte ouverte pour développer le sud du Québec. Depuis que ce projet a été annoncé, le projet La Loutre, en Outaouais, a commencé à lever des fonds. C’est sûr qu’il va y avoir de l’activité dans la MRC de Papineau. Tout ce qui s’appelle graphite dans les derniers temps, les actions ont grimpé», lance M. St-Hilaire.

Le projet La Loutre, auquel fait référence M. St-Hilaire, c’est ce gisement de graphite en exploration depuis plusieurs années, propriété de l’entreprise Lomiko Metals. Le site sous la loupe de la minière est situé à proximité du lac Gagnon, entre les municipalités de Duhamel et Lac-des-Plages, dans la Petite-Nation.

M. St-Hilaire, qui souhaite que le gouvernement du Québec donne une plus grande latitude aux MRC afin qu’elles puissent elles-même sélectionner leurs territoires incompatibles avec les activités minières dans le but d’éviter que des mines à ciel ouvert soient aménagées dans des secteurs de villégiature, se dit inquiet de voir que Québec ait donné le feu vert à Nouveau monde graphite alors que les études environnementales n’ont même pas encore été complétées.

«Depuis un an, c’est difficile de parler d’autres choses que de la pandémie et de mobiliser la population. On ne regarde pas trop ce qui passe, mais pendant ce temps, les compagnies lèvent de l’argent et les projets avancent. La journée qu’une compagnie découvre un gisement aussi gros que Nouveau monde graphite, n’essayez pas d’arrêter ça. Nos inquiétudes ont augmenté parce qu’on voit que les projets peuvent être acceptés même si toutes les règles de l’environnement ne sont pas respectées, même si les problèmes d’acceptabilité sociale ne sont pas réglés et même si les communautés autochtones n’ont pas endossé le projet», déplore le porte-parole du RPLPN.

Exploration terminée pour Lomiko Metals

En entrevue avec Le Droit, le président et directeur général de Lomiko Metals, Paul Gill, a indiqué que l’étape du forage venait tout juste de se terminer sur le site du projet La Loutre, après trois ans d’exploration sur les 42 claims miniers qui s’étendent sur 25 kilomètres carrés, entre Duhamel et Lac-des-Plages.

L’entreprise, dont le siège social est basé à Surrey, en Colombie-Britannique, prévoit maintenant préparer des études préliminaires sur les impacts environnementaux et économiques d’une éventuelle mine sur le site.

Selon M. Gill, il est prématuré d’affirmer que le projet La Loutre verra le jour éventuellement, même si Lomiko Metals a amassé depuis décembre dernier 2 M$ pour financer son chantier estimé à 200 M$ et que les forages ont permis de découvrir un potentiel exploitable de dizaines de millions de tonnes de graphite dans le sol.

«Les mines ne sont pas découvertes. Elles sont construites. Il y a tellement d’argent qui doit être investi et tellement d’étapes et d’études qui doivent être réalisées avant que ça se concrétise. C’est un processus difficile. Il n’y a aucune assurance que le projet va voir le jour. Le projet progresse pour obtenir un permis, mais je ne peux pas me prononcer davantage pour l’instant», a-t-il mentionné, tout en ajoutant que son entreprise allait s’assurer de consulter la communauté et d’obtenir l’acceptabilité sociale.

Un plus grand pouvoir aux MRC

Le préfet de la MRC de Papineau et maire de Thurso, Benoît Lauzon, confirme que des démarches sont toujours en cours pour tenter de convaincre le ministre Jonatan Julien de modifier le règlement sur le TIAM.

En 2020, la MRC de Papineau a fait parvenir sa carte des TIAM au MERN, dans laquelle elle réclamait 10% de superficie supplémentaire de territoires à protéger par rapport à ce que le gouvernement permet en vertu des critères de la Loi sur les mines.

«Ce sont certains secteurs importants au niveau du tourisme ou de la villégiature qu’on souhaite voir faire partie des territoires incompatibles avec les activités minières. Des mines, on en veut sur notre territoire, mais pas n’importe où», explique M. Lauzon.

La carte proposée par la MRC a toutefois été rejetée par les fonctionnaires du MERN. Le dossier sera maintenant acheminé à l’Union des municipalités du Québec, confirme M. Lauzon, alors que d’autres Municipalités régionales de comtés réclament les mêmes changements au règlement.

«On est capable de bien protéger nos milieux urbains. On ne veut pas avoir deux classes de citoyens dans notre MRC. Nos villégiateurs ne sont pas des citoyens de deuxième ordre. Si on dit qu’il ne peut pas y avoir de mine à moins de 1000 mètres d’un périmètre urbain, ça doit être la même règle qui s’applique en zone de villégiature. C’est ce qu’on demande.»