La compagnie Lomiko a annoncé vendredi dernier avoir obtenu du gouvernement provincial les autorisations «pour commencer son programme d’exploration de forage intercalaire et par étapes sur son projet de graphite La Loutre».
La compagnie a prévu deux zones dans son claim pour de possibles forages, soit la zone EV et la zone batterie. Une de ces zones est située en bas du lac Bélanger et à l’Ouest du lac Tallulah et la deuxième est à l’Est du lac Bélanger.
Elle prévoit faire que son programme complet de forage comprendra 130 trous dispersés dans ces deux zones. Ces forages devraient commencer dès que la météo le permettra et se poursuivre pour 4 à 5 mois selon la compagnie.
Ce travail permettra de confirmer la présence de graphite et sa pureté dans ces secteurs dans le cadre des démarches préliminaires pour mettre en place une exploitation du graphite dans les prochaines années.
Pas de surprise
Le maire de Duhamel, David Pharand n’a pas été surpris par l’annonce de Lomiko. L’entreprise, lors de sa dernière visite dans la région, avait indiqué qu’elle allait faire d’autres forages dans son claim.
L’élargissement des forages va toucher maintenant plus de municipalités, ajoute le maire. Une rencontre informelle a d’ailleurs eu lieu cette semaine avec d’autres municipalités comme Saint-Émile-de-Suffolk, Lac-des-Plages, Chénéville, Lac-Simon et Saint-Rémi-d’Amherst pour discuter du dossier et préparer une autre visite de Lomiko vendredi dans la région.
«On suit le dossier de près pour connaître l’impact que ça va avoir sur nos territoires», indique M. Pharand, rappelant que le claim appartenant à Lomiko couvre 29 km2, ce qui est très vaste pour un futur projet d’exploitation.
Toutefois, la compagnie est présentement dans ses droits, souligne-t-il. Elle détient un claim, c’est-à-dire un droit sur ce territoire. Et elle obtient les autorisations de Québec pour chaque étape.
Les démarches des maires concernent plus le gouvernement que la compagnie. «La compagnie dit qu’elle va respecter les règles du jeu. Nous, on dit les règles du jeu sont inadéquates, déraisonnables.»
En ce moment, il n’y a pas d’audience publique en environnement qui est demandé pour un projet comme celui de Lomiko. «Nous on s’adresse au gouvernement en demandant qu’il y ait des audiences publiques pour les projets miniers indépendamment de l’importance du projet.»
Ce dernier ne veut pas avoir des solutions comme pour une nouvelle porcherie où un promoteur a juste besoin d’enlever un cochon dans son projet pour éviter les audiences publiques en environnement. Il croit que l’impact de ces exploitations, surtout dans le sud de la province, exige qu’il y ait une audience pour tous les projets.
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