La municipalité de Lac-Simon devra patienter encore plusieurs mois avant de percevoir les taxes municipales de la luxueuse résidence qui appartenait à Pierre Larose
Taxes impayées
21 mai 2009
Radio Canada
La municipalité devra patienter encore plusieurs mois avant de percevoir les taxes municipales d'une luxueuse résidence qui appartient maintenant au gouvernement du Québec.
La
municipalité de Lac-Simon devra patienter encore plusieurs mois avant de percevoir les taxes municipales de la luxueuse résidence qui appartenait à
Pierre Larose.
L'homme a reconnu sa culpabilité à une accusation de blanchiment d'argent il y a deux ans. Québec est maintenant propriétaire de son luxueux domaine depuis novembre 2003. Les taxes municipales demeurent impayées depuis que le gouvernement est devenu propriétaire.
Québec paiera les taxes lorsqu'il aura vendu la propriété. Le
maire de Lac-Simon,
Serge Thivierge, a l'assurance que les paiements seront effectués. « Toutes les taxes qui sont dues depuis 2003 ou 2004 sur ce bâtiment-là vont être payées, puis on a des garanties aussi dans ce sens-là. Puis, on a eu aussi des jugements de la cour qu'on a obtenus pour justement protéger ces sommes-là, parce qu'on parle ici de peut-être 75 000 - 80 000 $ qui nous sont dus », soutient M. Thivierge.
Québec compte mettre en vente l'ex-propriété de Pierre Larose en juillet. Son domaine a été évalué à environ 1,5 million de dollars. Laissé à l'abandon, il a depuis perdu de sa valeur.
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«Cash» Larose purgera 20 mois dans la communauté
17 septembre 2008
Regis Bouchard
Le Droit
« Ce n'est pas facile pour moi de tout perdre et d'accepter la défaite. J'en tire une leçon, j'ai toujours vécu dans l'illusion et ces choses me rattrapent. C'est ce qui met fin à cette vie-là ».
Ces paroles, les seules jamais prononcées en cour par l'accusé, ont mis un terme aux présences en cour de
Pierre « Cash » Larose qui s'est vu imposer hier, une peine de prison de 20 mois à servir dans la communauté.
Ouvert en novembre 2003, le dossier
Pierre "Cash" Larose a pris fin avec des plaidoyers de culpabilité enregistrés par l'homme de 44 ans à des accusations de culture et de complot pour trafic de 25 livres de marijuana.
Préalablement, Pierre Larose avait plaidé coupable à une accusation de blanchiment d'argent, la preuve démontrant que le train de vie mené par Larose ne pouvait se justifier à partir des seuls revenus déclarés par l'accusé qui oeuvrait dans la vente de voitures.
« Fonds de pension »Il s'en trouve plusieurs pour dire que la véritable sentence de l'accusé réside toutefois dans le fait qu'il a dû laisser aller tout ce qui constituait son patrimoine, son « fonds de pension » comme l'a appelé son avocat, Me Marc Labelle.
Le bas de laine amassé au cours des huit années d'activités illégales de Larose, consistait notamment en un domaine situé dans le rang 4 de la municipalité de Lac-Simon, aujourd'hui propriété de la province qui récupère ainsi une partie de son dû.
Selon Me Marc labelle, ce domaine représentait le fonds de pension de son client qui envisageait s'en départir (on estime sa valeur à 1,3 million $) et ensuite quitter les affaires et le pays.
Pendant plusieurs années, Pierre Larose a travaillé comme « indépendant » dans le monde des stupéfiants dominé par les organisations criminalisées. L'accusé a ainsi réussi à tirer son épingle du jeu en respectant les susceptibilités de tous (il entretenait de bons liens avec le beau-frère de Maurice « Mom » Boucher) et en concentrant ses activités hors des centres urbains.
Le monde de Pierre Larose s'est effondré en novembre 2003 lors du déclenchement de l'opération Ouragan.
La procureure de la Couronne, Me Brigitte Bishop, a souligné la grande collaboration des citoyens du lac Simon et des environs désireux de mettre fin aux activités des trafiquants de drogue.
Cette collaboration, notamment des commerçants, a été essentielle afin de construire la preuve économique. Pierre Larose avait l'habitude de toujours payer ses achats et ses fournisseurs en argent comptant, d'où son surnom de « Cash ».
Immédiatement après le prononcé de sa sentence, Pierre Larose est retourné à la maison du Rucher à St-Augustin de Desmaures où il est en thérapie pour traiter sa dépendance à l'alcool et aux stupéfiants.
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Trafic de cocaïne - Un avocat des Hells sous les verrous
Me Benoît Cliche a été arrêté en même temps qu'une trentaine d'autres personnes
6 novembre 2003
Le Devoir
L'avocat montréalais
Benoît Cliche, que tout le Québec avait vu danser dans un party de motards criminels il y a quelques mois aux nouvelles télévisées, a été arrêté hier matin à sa résidence de Sainte-Sophie, dans les Laurentides.
Conduit à la prison de Rivière-des-Prairies, celui qui exerçait le droit depuis 21 ans a comparu par vidéo. La Couronne s'est opposée à sa remise en liberté, de sorte qu'il demeurera en prison jusqu'au 13 novembre, date à laquelle se tiendra une enquête sous caution.
Me Cliche, âgé de 44 ans, a été accusé de gangstérisme, d'avoir facilité la commission d'un crime, de trafic de cocaïne et de complot pour faire le trafic de la cocaïne, selon les informations fournies par un porte-parole de la
Sûreté du Québec,
Marc Ippersiel.
Me Cliche fait partie de la trentaine de personnes arrêtées en cours de journée hier, soit 16 dans la région de l'Outaouais et 16 dans la région de Montréal et des Laurentides, dont quatre femmes. À ce nombre s'ajoutent deux hommes déjà détenus, soit Stéphane Sévigny, 35 ans, et Steven Bertrand, 37 ans, qui sera accusé de complot pour meurtre.
Bertrand, qui purge une peine de prison de sept ans, avait justement été représenté à son procès par Me Cliche.
Parallèlement aux arrestations, les policiers ont mené 23 perquisitions à Montréal et 15 en Outaouais et saisi de multiples biens (véhicules et motos ainsi que des comptes bancaires), le tout totalisant pas moins de quatre millions de dollars, selon les évaluations policières.
Des maisons saisies, l'une est située au
lac Simon, dans la région de l'Outaouais, et est évaluée à 2,7 millions. Elle appartient à
Pierre Larose, 39 ans, un des hommes arrêtés et qui avait été surnommé par ses voisins
Peter Cash.
Pas moins de 12 corps de police ont participé à l'opération Ouragan qui, selon M. Ippersiel, visait à démanteler quatre réseaux reliés aux Hells, dont l'un dirigé par Steven Bertrand. Or ce réseau aurait été pris en charge par Me Cliche après l'emprisonnement de Bertrand.
Benoît Cliche a souvent représenté des motards criminels, surtout pour les procédures préliminaires, avant que ne commencent véritablement l'enquête préliminaire et le procès.
Une de ses dernières activités professionnelles a été d'accompagner, plus tôt cette semaine, le chef des Hells Angels, Maurice Boucher, dont la présence était requise au palais de justice de Montréal. L'avocat avait également assuré la défense du fils de Boucher, Francis, accusé de possession d'une arme illégale.
En outre, Me Cliche avait défrayé la manchette en avril dernier quand une vidéo amateur tournée en 1999 et le montrant aux noces d'André Chouinard, l'un des suspects dans le procès des présumés membres des Hells Angels, avait été présentée aux membres du jury. Parmi les convives, on notait la présence de Maurice Boucher.
Interrogé à ce sujet, le bâtonnier du Québec, Claude G. Leduc, avait jugé que le comportement de Me Cliche n'avait rien d'illégal. Il avait toutefois pris soin d'ajouter que les apparences avaient leur importance et qu'il appartenait à l'avocat de voir à ce que les apparences ne nuisent pas à sa réputation.
Le successeur de Me Leduc, Pierre Gagnon, a indiqué par voie de communiqué hier que, compte tenu des accusations criminelles portées contre Me Cliche, «le bureau du syndic du Barreau examine actuellement la situation».
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