lundi 1 septembre 2025

La Population Rejette Massivement le Projet Minier La Loutre



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Projet minier La Loutre: un «non» retentissant au référendum
1 septembre 2025
Sarah-Jeanne Tremblay
Plus de 90 % des résidents des municipalités de Petite-Nation Nord qui se sont rendues aux urnes se sont prononcées contre le projet La Loutre.
Les résultats obtenus en fin de soirée font état d’une opposition de 98,3 % des citoyens de Duhamel, de 97,9 % à Lac-Simon, de 94 % à Saint-Émile-de-Suffolk, de 90 % à Chénéville et de 93 % à Lac-des-Plages.
«Ça envoie un message pour dire que le projet ne devrait pas avoir lieu», a réagi David Pharand, maire de Duhamel et porte-parole de l’Alliance des municipalités Petite-Nation Nord.
«Duhamel, c’est pas comme Lac-Simon, et Lac-Simon, ce n’est pas comme Saint-Émile-de-Suffolk, ajoute-t-il. Mais ce qui nous rejoint, c’est qu’on forme une ceinture autour des claims miniers.»
Environ 60 % des quelque 5000 personnes éligibles au vote se sont prononcées sur la question: «Êtes-vous favorable à l’implantation d’un projet minier à ciel ouvert?»
Il était aussi possible de voter par anticipation, le 24 août dernier. «Dans toutes les municipalités, le taux de participation variait entre 20 et 25 % pour le vote par anticipation», indique Louis St-Hilaire, président du Regroupement de protection des lacs de la Petite-Nation.
Le groupe a aussi organisé, dimanche, une soirée citoyenne durant laquelle les résultats du référendum ont été annoncés.
Acceptabilité sociale
Le référendum n’est cependant pas contraignant; il n’y a donc aucune obligation pour le gouvernement de refuser le projet minier en vertu de ces résultats. Il permet néanmoins de mesurer son acceptabilité sociale. Rappelons que le premier ministre François Legault a indiqué qu’il n’y aurait pas de projet sans acceptabilité sociale.
Près de 1000 personnes auraient participé à ces assemblées, selon l’Alliance des municipalités Petite-Nation Nord, ce qui a poussé le gouvernement Legault à statuer sur le projet; il n’y aura pas de financement du pallier provincial sans que la population soit d’accord avec le projet.
L’entreprise minière Lomiko Metals, basée à Surrey en Colombie-Britannique, a aussi mené deux séances d’information en vidéoconférence, les 1er et 16 août derniers, afin de répondre aux questions des citoyens.
Même sans l’apport financier du gouvernement du Québec, Lomiko Metals continue ses démarches. L’entreprise avait rappelé, l’an dernier, avoir obtenu des subventions de la part du gouvernement canadien et du gouvernement américain totalisant 14 millions de dollars.
Le maire de Duhamel appelle Québec à ne pas renouveler les claims miniers de la compagnie.
«[Le résultat du référendum] montre que ce n’est pas le type de projet dont on a besoin en ce moment dans la région, mentionne M. Pharand. On a besoin de plus de récréotourisme et de projets en accord avec le développement durable, ce que La Loutre n’est pas.»
Le préfet de la MRC Papineau, Paul-André David, a salué la participation citoyenne, rappelant que ce résultat est le reflet de la volonté locale, qui ne saurait être ignoré.
«Nous devons nous assurer que les décisions prises par nos gouvernements supérieurs reflètent les préoccupations, légitimes, de la communauté de Papineau, dès lors nous agirons en conséquence», a-t-il déclaré.


La population rejette massivement le projet minier La Loutre
1 spetembre 2025
Les résidents des cinq municipalités de l’Alliance des municipalités de la Petite-Nation Nord ont rejeté le projet minier La Loutre, lors du référendum du dimanche 31 août.
Le regroupement comprend les municipalités de Lac-des-Plages, St-Émile-de-Suffolk, Chénéville, Lac-Simon et Duhamel. Les citoyens de ces municipalités ont fait entendre leurs voix concernant le projet de mine de graphite de l’entreprise Lomiko Metals.
Ils ont répondu à la question suivante : Êtes-vous favorable à l’implantation d’un projet minier de graphite à ciel ouvert, se situant…., le lieu changeant en fonction de la municipalité.
Un refus catégorique
C’est un non catégorique qui l’emporte avec un estimation moyenne d’environ 95 % de refus pour l’ensemble des cinq municipalités. Un peu moins de 60 % des résidents visés par les référendums ont voté.
Les municipalités de Duhamel et de Lac-Simon sont celles qui affichent les plus hauts taux d’opposition au projet minier avec un rejet à 98 %. Les résultats pour les municipalités de Lac-des-Plages, St-Émile-de-Suffolk et de Chénéville sont aussi au-dessus des 90 % pour le non.
Résultats par municipalité
-Duhamel : environ 98,3 % non
-Lac-Simon : environ 98 % non
-St-Émile-de-Suffolk : environ 95 % non
-Lac-des-Plages : environ 93,24 % non
-Chénéville : environ 90 % non



Les résidants de cinq municipalités votent fortement contre un projet minier
1 septembre 2025
Les résidants de cinq municipalités de l’Outaouais s’opposent farouchement au projet minier La Loutre de l’entreprise Lomiko Metals, si l’on se fie aux résultats des référendums tenus dimanche.
Plus de 90 % des personnes qui ont voté lors des référendums organisés à Duhamel, Lac-Simon, Saint-Émile-de-Suffolk, Chénéville et Lac-des-Plages se sont prononcés contre le projet.
Ces référendums n’étaient pas contraignants. Les opposants au projet espèrent toutefois que les résultats convaincront l’entreprise et les gouvernements qu’il n’y a pas d’acceptabilité sociale pour le projet.
Lomiko Metals, une société minière établie à Surrey, en Colombie-Britannique, veut exploiter une mine de graphite – l’un des minéraux les plus recherchés au monde – sur un site près de Duhamel.
Le projet La Loutre, s’il voit le jour, aura une production annuelle de 100 000 tonnes de graphite, et ce, pour 15 ans. Le graphite servirait à fabriquer des batteries.
L’entreprise a reçu des subventions de 11,4 millions du département de la Défense des États-Unis et de 4,9 millions de Ressources naturelles Canada pour étudier la conversion du graphite en matériau pour alimenter les véhicules électriques.
Au départ, la principale crainte des résidants concernait les dommages potentiels à l’environnement. Or, en raison de la subvention des États-Unis, des citoyens ont commencé à craindre que le graphite se retrouve dans des équipements militaires américains.
Malgré les investissements d’Ottawa et de Washington, Québec a décidé de ne pas appuyer financièrement Lomiko. L’entreprise a tout de même dit vouloir aller de l’avant avec son projet.
Les opposants au projet souhaitent maintenant que les résultats des référendums empêchent la mine à ciel ouvert de voir le jour.



Western Quebec municipalities vote overwhelmingly against graphite mine
Nearly 3,000 votes were cast in Sunday's referendum, with 95 per cent voting no
September 1 2025
People living in five municipalities in western Quebec have overwhelmingly voted against a proposed graphite mine in the area in a referendum held Sunday.
B.C.-based Lomiko Metals wanted to mine graphite around Lac Bélanger just west of Duhamel, Que., about 80 kilometres northeast of Gatineau.
The area has a combined population of nearly 6,000.
The municipalities of Duhamel and Lac-Simon showed the strongest opposition this weekend, with 98 per cent of voters casting ballots against the project.
In the municipalities of Lac-des-Plages, St-Émile-de-Suffolk, and Chénéville, more than 90 per cent of voters also said no to the mine.
In all, 2,754 votes were cast against the mine, with just 115 people voting in favour.
Duhamel Mayor David Pharand, who has opposed the project for years, said he was impressed by the results.
"I can assure the population that the percentage of the results of this referendum will have a major impact on the decision of the government and the action that will be taken," Pharand told CBC.
"We will work based on those numbers with our political, federal, and provincial members of parliament to see that this project is not funded."
Local opposition isn't new
The referendum followed three public meetings held since 2024 in which nearly 1,000 citizens participated, according to information from an alliance representing the five municipalities.
In July, Lomiko Metals announced it had received a permit to begin more advanced exploration work on the La Loutre Mine from Quebec's Ministry of Natural Resources.
A presentation to the company's investors said that a pre-feasibility study would be done in early 2026.
Before Quebec's last provincial election in 2022, Premier François Legault indicated that his CAQ government would not carry out the mining project without what's referred to in the province as "social acceptability."
Then last September, the province announced it would not fund the mine because it did not meet their standards for local support.
Lomiko Metals had not responded to the results of Sunday's referendum at the time of publication.
But in a statement last year, the company said it was surprised and disappointed provincial funding would not go ahead, saying the Legault government appeared to be making "pre-emptive conclusions about the project" before the necessary studies had been completed.
Other opposition groups had also voiced concerns about potential military applications of the mine, especially after Lomiko Metals secured funding from the Pentagon.
Results will be respected, says MNA
The area's municipal and provincial representatives have both said they'll respect the results of the referendum.
In a French news release, Paul-André David, the prefect of the Papineau MRC, said the opposition speaks to the environmental concerns residents have with the mine.
"The MRC will have to take the necessary measures to protect the interests of the community, by demanding that governments ensure that the sustainable management of water, air and landscapes is at the heart of discussions," the release said.
Prior to polls closing, Mathieu Lacombe, the CAQ's MNA for Papineau, said in French that "citizens can be assured that I will always side with them."
"If it is against the mine, it will confirm what I have felt on the ground for several years. If it is in favour of the mine, we will have to talk again among elected officials in Papineau to see how we handle the future," he said in a statement.
Lacombe later called the results "unequivocal" in a French-language Facebook post and said he'd keep working to "ensure that the will of citizens is respected."
Kitigan Zibi Anishinābeg wants more information
If it were built, the La Loutre project would be located on Kitigan Zibi Anishinābeg's territory.
The community — which decided not to take part in Sunday's referendum — says the mining company has approached them for years but hasn't yet provided the answers they're looking for.
"We've asked them about mitigation, reforestation, protection of the water, and they haven't been able to answer that because they are in the exploration stage," said Chief Jean-Guy Whiteduck.
Whiteduck said without a clear understanding of how Lomiko would mitigate the project's impacts, a referendum in his community would probably yield similar results.




Un «Non» catégorique contre le projet minier La Loutre
1 septembre 2025
Appelés à se prononcer sur le projet de mine de graphite à ciel ouvert La Loutre, en Outaouais, les citoyens de cinq municipalités environnantes ont rejeté massivement cette option lors de référendums consultatifs dont les résultats ont été dévoilés lundi.
Les citoyens de Lac-des-Plages, St-Émile-de-Suffolk, Chénéville, Lac-Simon et Duhamel ont voté en moyenne 95 % contre le projet de l’entreprise Lomiko Metals lors de la consultation populaire tenue dimanche.
La participation au scrutin, qui n’avait qu’une valeur consultative et non décisionnelle, est estimée à 58 %.
« C’est un résultat au-delà de tout ce qu’on pouvait imaginer », a réagi en entrevue au Devoir Louis St-Hilaire, président du Regroupement de protection des lacs de la Petite-Nation, qui a organisé la mobilisation contre le projet. « On s’attendait à ce que ce soit le Non qui l’emporte, alors ça pouvait être facile de se dire : “je n’ai pas besoin de me déplacer pour aller voter”. Un tel résultat, ça démontre à quel point les gens voulaient profiter de cette occasion pour s’exprimer. »
Lomiko Metals, entreprise basée en Colombie-Britannique, compte exploiter l’important gisement, situé à 5 kilomètres de Duhamel, à raison de 100 000 tonnes par année pendant 15 ans. Le graphite est considéré comme un minerai critique utilisé dans la fabrication de batteries pour véhicules électriques.
Dans le passé, l’entreprise a notamment bénéficié de subventions du gouvernement fédéral canadien et du département de la Défense des États-Unis totalisant plus de 16 millions $.
Les opposants font toutefois valoir les risques du projet pour le réseau hydrique et la biodiversité de cette région hautement touristique, à une trentaine de kilomètres de Mont-Tremblant. Plusieurs craignent également que le bruit et la circulation de camions lourds nuisent au tourisme et à la villégiature, deux poumons économiques de la région.
À ce titre, le Regroupement de protection des lacs de la Petite-Nation a pu bénéficier de l’appui de gens d’affaires de la région, qui se sont prononcés ouvertement contre le projet La Loutre.
« Le milieu des affaires a été massivement derrière nous. Ce n’est pas fréquent dans le monde minier. C’est habituellement le contraire qui se produit », a relevé M. Saint-Hilaire.
Plusieurs appuis
La MRC de Papineau, qui abrite les cinq municipalités concernées, a d’ailleurs dit « accueillir favorablement » les résultats des consultations.
Par communiqué, le préfet Paul-André David a salué la participation citoyenne.
« Nous devons nous assurer que les décisions prises par nos gouvernements supérieurs reflètent les préoccupations, légitimes, de la communauté de Papineau, dès lors nous agirons en conséquence », a-t-il affirmé.
Mathieu Lacombe, ministre de la Culture et des communications et ministre responsable de la région de l’Outaouais, s’est prononcé dans le même sens.
« Le résultat en faveur du non est sans équivoque. Je m’y attendais : ça confirme ce que je sentais sur le terrain depuis plusieurs années. Je vais donc continuer mon travail pour que la volonté des citoyens soit respectée », a-t-il déclaré.
L’année dernière, le ministre Lacombe avait annoncé que le projet de mine ne recevrait aucun appui financier de la part du gouvernement québécois ou d’Investissement Québec, étant donné la forte opposition qu’il suscite.
En campagne électorale en 2022, le premier ministre François Legault s’était également engagé à ce qu’aucun projet minier ne se réalise sans qu’il ne soit accepté de la population locale. Promesse que compte bien lui rappeler le Regroupement de protection des lacs de la Petite-Nation.
« On a démontré hors de tout doute qu’il n’y a pas d’acceptabilité sociale pour ce projet, alors on attend des réponses de M. Legault pour qu’il nous dise comment il va s’y prendre pour qu’il n’y ait pas d’activité minière », a invoqué son président Louis St-Hilaire.
Québec ne se mouille pas
La ministre des Ressources naturelles Maïté Blanchette Vézina a dit prendre « acte des résultats du référendum et des préoccupations exprimées par la communauté. »
Dans une déclaration transmise au Devoir par son cabinet, elle a cependant rappelé que « le gouvernement n’a pas le pouvoir d’arrêter un projet minier autrement qu’à la suite du processus du BAPE [Bureau d’audiences publiques sur l’environnement] ».
« Notre rôle est de mettre en place un cadre rigoureux pour encadrer le développement de projets économiques, tout en assurant qu’ils respectent les normes les plus élevées, a-t-elle souligné. Dans le cas du projet La Loutre, nous avons choisi de ne pas en être partenaire financier, notamment en raison de l’enjeu d’acceptabilité sociale. J’invite toutes les parties à poursuivre le dialogue, dans le respect des institutions et des communautés concernées. »
Lomiko Metals n’a pas donné suite à notre demande de réaction.




Référendum : à 95% contre la mine de graphite de Lomiko Metals
1 septembre 2025
Martin Jolicoeur
Les résidents de cinq municipalités de l’Outaouais ont voté à 95% contre le projet de mine de graphite à ciel ouvert de la société Lomiko Metals.
Fort de ce résultat, les organisateurs appellent les gouvernements du Québec et du Canada, de même que les dirigeants de la société minière, à prendre acte du «rejet massif de la population» et à mettre fin au plus vite à ce projet dont les activités de dynamitage doivent bientôt débuter.
Le scrutin se tenait dimanche dans les cinq municipalités voisines du projet de mine à ciel ouvert, connu sous le nom de La Loutre, soit à Duhamel, Lac des plages, Lac- Simon, Chénéville, et Saint-Émile-de-Suffolk. Des quelque 5 000 personnes éligibles, près de 60% se seraient déplacés pour le vote.
« Les gouvernements se précipitent aveuglément dans la course aux minéraux critiques et stratégiques sans tenir compte des droits (...) de leurs électeurs. Les gens de la Petite-Nation viennent de leur lancer un coup de semonce, a déclaré Rodrigue Turgeon, représentant de Mining Watch Canada et de la Coalition Québec Meilleure Mine.
La Coalition des organismes ayant formé la Coalition du NON, rappelle que le premier ministre François Legault a affirmé à plusieurs reprises par le passé qu’il n’y aurait pas d’activité minière, sans acceptabilité sociale.
Il y a un an, au nom du gouvernement, le député caquiste de Papineau Mathieu Lacombe affirmait que le projet n’avait pas obtenu l’appui du gouvernement.
Toutefois, le 30 juin dernier, Lomiko se réjouissait d’avoir reçu une autorisation du gouvernement du Québec afin d’entreprendre ses travaux d’explorations à impacts pour son projet d’échantillonnage de 250 tonnes sur le site de La Loutre.
Le même jour, Lomiko disait maintenant attendre de Québec les permis autorisant les études géotechniques du site avec le ministère québécois des Ressources naturelles et des Forêts, dirigée par la ministre Maïté Blanchette Vézina.
Maintenant que le degré d’acceptabilité sociale a été mesurée, la Coalition écrit s’attendre des actions rapides et concrètes du gouvernement du Québec.
La Coalition s’attend également à ce que le gouvernement fédéral cesse de financer ce projet, aux côtés du département américain de la Défense, et que le gouvernement libéral de Mark Carney l’écarte d’une éventuelle liste de projets d’intérêt national.

vendredi 15 août 2025

Projets miniers au Québec: Le gouvernement Carney ne va pas précipiter les choses en raison de la guerre commerciale

 🗳Référendum - Dimanche 31 août 2025 🗳

✊💧NON à la mine La Loutre de Lomiko!💧✊

🗳 18 août: envoi par la poste des bulletins de vote par CORRESPONDENCE qui devront être reçus par la municipalité au plus tard le 29 août.
🗳 24 août: vote par ANTICIPATION à l’hôtel de ville, de midi à 20h.
🗳 31 août: JOURNEE DE VOTE à l’hôtel de ville, de 10h à 20h.



Projets miniers au Québec
Le gouvernement Carney ne va pas précipiter les choses en raison de la guerre commerciale
15 août 2025
Joël-Denis Bellavance
Devant la mobilisation citoyenne contre des projets miniers dans certaines régions du Québec, le ministre fédéral de l’Énergie et des Ressources naturelles, Tim Hodgson, se veut rassurant : le gouvernement Carney ne va pas agir dans la précipitation.
Tous les projets qui sont dans les cartons feront l’objet d’une évaluation environnementale en bonne et due forme, et ils seront soumis à des consultations publiques. Ils ne pourront voir le jour sans l’accord des provinces et sans « privilégier des partenariats solides » avec les peuples autochtones.
M. Hodgson, qui aura son mot à dire dans l’approbation des grands projets d’intérêt national qui seront évalués et approuvés par le gouvernement Carney dans le but de réduire la dépendance du Canada envers le marché américain, a tenu à rassurer les Québécois qui redoutent l’arrivée de projets miniers dans leur région.
« Je comprends pleinement l’inquiétude des Québécoises et Québécois quant à un développement précipité et désorganisé des ressources naturelles – ce n’est pas l’objectif », soutient le ministre dans une lettre ouverte transmise à La Presse.
« La position de notre gouvernement est super claire : chaque projet soutenu au Québec devra respecter les normes environnementales les plus strictes, être élaboré en collaboration avec la province, faire l’objet de consultations publiques transparentes et privilégier des partenariats solides avec les peuples autochtones à chaque étape », ajoute-t-il.
Dans sa lettre, le ministre indique que « plusieurs projets énergétiques et de minéraux critiques sont sur la table à dessin » au Canada. Il ne nomme pas toutefois de projets précis.
Il reste que, selon lui, ces projets représentent une occasion en or de soutenir l’économie des régions du pays tandis que le président des États-Unis, Donald Trump, multiplie les salves tarifaires.
« Dans un contexte où l’ordre mondial est bouleversé par les tarifs américains, une chose est claire : on ne peut plus se fier aux acquis du passé. Cette guerre commerciale n’était certainement pas voulue, mais nous pourrons en ressortir gagnants. Il nous revient, au Québec comme au Canada, de reconstruire notre économie avec détermination et rapidité, afin de sécuriser notre avenir collectif », avance M. Hodgson

« Alors que nous travaillons à soutenir le développement de projets qui transformeront notre avenir partout au pays, nous cherchons à adapter notre approche pour qu’elle colle avec la réalité de chacune des provinces, chacune des régions », enchaîne-t-il.
Des projets contestés
En Outaouais, cinq municipalités – Lac-des-Plages, Saint-Émile-de-Suffolk, Chénéville, Lac-Simon et Duhamel – ont décidé d’organiser un référendum sur le projet de mine de graphite de Lomiko Metals. Le vote aura lieu le 31 août.
La mine à ciel ouvert serait située à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Mont-Tremblant et son exploitation pourrait durer près de 15 ans.
La mobilisation des citoyens est telle que le projet est devenu un symbole de la défense des intérêts et de la protection de l’environnement dans les régions. L’enjeu du vote est tout de même de taille : notre voisin s’intéresse à ce projet de mine de graphite – un des minéraux critiques jugés essentiels par le département de la Défense des États-Unis, qui a investi plus de 11 millions pour financer les travaux exploratoires. Le gouvernement du Canada a aussi délié les cordons de sa bourse en mettant 5 millions sur la table.
La question qui sera posée au référendum est la suivante : « Êtes-vous favorable à l’implantation d’un projet minier de graphite à ciel ouvert ? » Le référendum est consultatif et un Non n’aurait donc pas pour effet de bloquer le projet d’une manière définitive.
À Grenville-sur-la-Rouge, la Commission de protection du territoire agricole du Québec a accueilli les doléances des citoyens en mars en rejetant de nouveau le projet d’exploitation de mine de graphite de la compagnie Canada Carbon sur des terres agricoles de cette municipalité des Laurentides.
Dans l’est du Québec, des Gaspésiens ont récemment manifesté leur vive opposition à un projet de mine de pouzzolane de la firme montréalaise EcoRock Dalhousie qui serait installée dans la municipalité de Dalhousie, au Nouveau-Brunswick, et qui serait donc à environ quatre kilomètres de la côte gaspésienne.

Dans sa lettre ouverte, le ministre Tim Hodgson affirme que le Québec a su favoriser les projets d’exploitation de ressources naturelles tout en protégeant l’environnement.
« Au Québec, ça fait longtemps qu’il est possible de conjuguer développement énergétique et minier avec respect de l’environnement et des communautés », soutient-il.
« Le développement des ressources naturelles en région n’a pas toujours été parfait, mais les processus en place ont permis d’amener les promoteurs à constamment s’améliorer et à respecter des standards de plus en plus hauts qui favorisent l’acceptabilité sociale de ces projets dans leur milieu et qui incluent les communautés autochtones », ajoute-t-il.
« Aujourd’hui plus que jamais, le moment est venu d’encore mieux faire connaître les atouts du Québec sur la scène mondiale, d’ouvrir de nouveaux marchés et de renforcer des secteurs d’avenir comme les minéraux critiques et d’autres grands projets structurants pour l’économie du Québec et du pays. Nous serons là pour soutenir ces idées et les propulser. »

lundi 4 août 2025

DES RÉFÉRENDUMS INÉDITS CONTRE UN PROJET MINIER

🗳Référendum - Dimanche 31 août 2025 🗳

✊💧NON à la mine La Loutre de Lomiko!💧✊

🗳 18 août: envoi par la poste des bulletins de vote par CORRESPONDENCE qui devront être reçus par la municipalité au plus tard le 29 août.
🗳 24 août: vote par ANTICIPATION à l’hôtel de ville, de midi à 20h.
🗳 31 août: JOURNEE DE VOTE à l’hôtel de ville, de 10h à 20h.



PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE 
Le lac Doré, en Outaouais. Près du plan d’eau, la société Lomiko Metals détient 76 claims miniers qui lui permettraient d’exploiter un important gisement de graphite

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE 
Une affiche contre l’exploitation minière est installée devant le chalet de François Hayes, en bordure du lac Doré.

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE 
David Pharand, maire de Duhamel

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE 
François Hayes possède un chalet en bordure du lac Doré et il s’oppose à l’exploitation minière dans la région.

 PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE 
Geneviève Gagnon, propriétaire des Quincailleries Gagnon, important employeur dans la Petite Nation

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE 
Louis St-Hilaire est le fondateur du Regroupement de protection des lacs de la Petite Nation.




 

DES RÉFÉRENDUMS INÉDITS CONTRE UN PROJET MINIER

Tel David contre Goliath, cinq municipalités de l’Outaouais se battent farouchement pour empêcher un projet minier dans leur région. Dans l’espoir d’être entendues par le gouvernement du Québec, elles tiendront le 31 août prochain une série de référendums dans le cadre desquels la population pourra se prononcer sur l’avenir de leur territoire.
4 août
Éric-Pierre Champagne (photos: Robert Skinner)
La Presse
« Il y a les mines qui ont tous les pouvoirs, après il y a Dieu, et puis nous autres tout en bas », lance Gilbert Brosseau, un résidant de Duhamel, en Outaouais, qui habite une maison au bord du lac Doré. Sur l’autre rive, la société Lomiko détient des dizaines de claims miniers et caresse l’espoir d’y exploiter le graphite.
« Ça, c’est une citation d’Henri Jacob [le militant écologiste]. Il dit toujours qu’avant Dieu, il y a la Loi sur les mines », répond Louis St-Hilaire, ancien cadre de la Banque Nationale qui a fondé le Regroupement de protection des lacs de la Petite Nation.
Une phrase qui résume bien l’état d’esprit de nombreux résidants de la Petite Nation, un secteur de l’Outaouais situé entre Mont-Tremblant et Gatineau bien connu pour ses attraits récréotouristiques.
Tous les citoyens rencontrés par La Presse pour ce reportage partagent d’ailleurs la même conclusion : l’impression d’être laissés à eux-mêmes dans une bataille presque perdue d’avance.
De l’autre côté du lac Doré, la société Lomiko Metals détient 76 claims miniers qui lui permettraient de tirer profit d’un important gisement de graphite, en plus d’avoir l’appui du département américain de la Défense.
Le projet baptisé La Loutre, s’il se concrétise, se traduirait par l’ouverture d’une mine à ciel ouvert sur un site considéré comme le septième gisement de graphite en importance au monde, selon le magazine spécialisé Mining.com.
Lomiko n’a pas encore le feu vert du gouvernement du Québec pour exploiter une mine, mais la société a déjà commencé depuis quelques années des travaux d’exploration sur le site de 4528 hectares, soit un peu plus de cinq fois la superficie du parc national du Mont-Saint-Bruno, en Montérégie.
Lomiko a obtenu récemment une autorisation pour des travaux d’exploration « à impact » du ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF).
« Pas d’acceptabilité sociale, pas de projet »
S’il fait tant réagir, c’est que ce projet est situé dans le sud du Québec, où on a constaté une explosion des claims miniers au cours des dernières années, soulevant des inquiétudes notamment dans les Laurentides, dans Lanaudière et en Outaouais.
Pour répondre aux préoccupations grandissantes de leurs citoyens, les municipalités de Duhamel, Lac-des-Plages, Lac-Simon, Chénéville et Saint-Émile-de-Suffolk ont pris la décision d’organiser chacune un référendum sur cet enjeu.
La question posée sera essentiellement la même pour chaque municipalité, sauf pour l’emplacement du projet par rapport à la localité concernée : « Êtes-vous favorable à l’implantation d’un projet minier de graphite à ciel ouvert, se situant… »
Mais contrairement à un référendum portant par exemple sur un changement à un règlement d’urbanisme, les résultats de ces cinq consultations n’auront pas un caractère contraignant.
Malgré cela, les opposants au projet minier comptent sur les résultats référendaires pour convaincre Québec qu’il n’y a pas d’acceptabilité sociale pour une mine de graphite dans leur région. Une très forte majorité de la population serait contre le projet.
« C’est ça, la promesse du gouvernement : pas d’acceptabilité sociale, pas de projet. J’espère que les bottines vont suivre les babines », confie Geneviève Gagnon, propriétaire des Quincailleries Gagnon, l’un des plus importants employeurs de la région.
Même si le gouvernement du Québec a refusé de financer le projet, puisqu’il ne répond pas à ses critères, notamment en matière d’acceptabilité sociale, il pourrait néanmoins délivrer un permis à Lomiko, rappellent ses opposants.
Impacts importants sur le territoire
Selon Rodrigue Turgeon, coresponsable de la campagne nationale de Mining Watch Canada et porte-parole de la Coalition Québec meilleure mine, c’est la toute première fois qu’on voit des municipalités organiser un référendum sur un projet minier. « C’est une bonne nouvelle pour la démocratie », croit-il.
« Un référendum, ce n’est pas l’idéal, c’est un peu conflictuel », signale Julie Reid-Forget, ancienne vice-présidente du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), maintenant consultante pour le monde municipal sur les enjeux miniers et forestiers. Elle a notamment conseillé les cinq municipalités de la Petite Nation au cours de la dernière année.
Mme Reid-Forget rappelle que le monde municipal a réclamé en vain au gouvernement du Québec d’avoir un droit de regard sur les projets miniers sur leur territoire.
« Mais si ces municipalités veulent mesurer l’acceptabilité sociale, peut-être qu’un référendum, c’est une bonne idée après tout », lance-t-elle.
« Ces municipalités dans le sud du Québec ont tout de même raison de s’inquiéter », précise Danielle Pilette, professeure à l’UQAM et spécialiste des enjeux d’urbanisme et de gouvernance. Elle rappelle qu’un projet minier peut avoir d’importants impacts sur leur territoire et leur économie.
« Je compare ça à une industrie qui voudrait s’installer dans notre région et il faudrait changer l’usage du territoire, le zonage, pour le permettre. Je trouve que c’est la responsabilité de la municipalité de préparer une consultation publique et demander au promoteur d’expliquer son projet. Ça n’a pas de sens qu’on n’ait pas notre mot à dire », affirme David Pharand, maire de Duhamel.

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« Une mine, ça opère 24 heures sur 24 »
4 août
Éric-Pierre Champagne (photos: Robert Skinner)
La Presse
Le projet minier de Lomiko suscite des inquiétudes dans la région de la Petite Nation, qui mise surtout sur le tourisme comme moteur économique.
« Nous sommes dans une situation unique au Québec. Nous avons deux parcs de la SEPAQ dans la région, le centre touristique du Lac-Simon, la réserve faunique Papineau-Labelle », résume David Pharand, maire de Duhamel.
L’élu souligne que les municipalités de la Petite Nation cherchent à améliorer l’offre touristique dans la région.
« On veut que les séjours de deux ou trois nuits passent à quatre ou cinq nuits. On veut que les gens restent plus longtemps chez nous, mais une activité minière, ça ne cadre pas avec notre vision. » ~ David Pharand, maire de Duhamel.
François Hayes possède un chalet au bord du lac Doré qui a été construit par son arrière-grand-père dans les années 1930.
Il a été le premier, en 2015, à remarquer qu’il y avait des travaux d’exploration minière de l’autre côté du lac. Depuis, il dit s’être beaucoup informé sur la société Lomiko et sur les mines de graphite.
Équipement de baseball et aréna
« Une mine, ça opère 24 heures sur 24. Chaque jour, on fait exploser la roche. Il y a une sirène avant l’explosion, explique-t-il. Après, c’est de la machinerie qui ramasse les débris et concasse la roche. Tout ça, c’est très bruyant et ici, en pleine nature, le bruit circule beaucoup. Et c’est sans compter les autres enjeux pour l’air, l’eau, etc. », signale François Hayes.
« J’en suis rendu à mon troisième PDG chez Lomiko et ils nous ont fait toutes sortes de promesses depuis toutes ces années. Ils nous ont dit qu’ils allaient construire un aréna, ou faire ceci ou cela, tu sais, des affaires comme ça pour qu’on accepte la mine. » ~ David Pharand, maire de Duhamel
« Paul Gill [ancien président de Lomiko] nous disait que si on avait une équipe de baseball pour les jeunes, l’entreprise pourrait lui acheter des uniformes et des casquettes. Il répétait qu’il fallait trouver une solution gagnant-gagnant. »
« Il a fallu que je leur rappelle qu’il va y avoir un gagnant et un perdant à la fin. Ils pourraient avoir perdu leur temps et des dizaines de millions de dollars parce que le gouvernement aura écouté la population et refusé le projet. À l’inverse, le gouvernement pourrait leur donner le feu vert et la population aura perdu sa bataille », mentionne M. Pharand.

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📰🗞Lomiko Metals se retire de la consultation

Après avoir participé à une première rencontre avec des citoyens, en juillet 2024, Lomiko Metals a décidé de se retirer du processus consultatif organisé par les municipalités de la Petite Nation. Deux autres rencontres étaient prévues, en août et en septembre 2024.
« On a eu des échanges après la première rencontre pour améliorer la formule, on s’était entendus sur les améliorations à apporter, mais ils nous sont revenus plus tard en nous disant que leur conseil d’administration avait décidé que Lomiko ne participerait pas aux autres rencontres », indique David Pharand, maire de Duhamel.
« Nous désirons éviter toute confusion et tout malentendu concernant le projet, puisque nous n’avons pas tous les détails », souligne la porte-parole de Lomiko, Pamela Marquez, en réponse à une demande d’entrevue de La Presse avec un représentant de la société minière.
« Afin de favoriser un esprit impartial, nous organisons des séances de discussion en petits groupes avec la communauté », ajoute-t-elle. Lomiko tiendra notamment deux séances d’information en ligne au cours du mois d’août.
L’entreprise a aussi refusé de participer au processus référendaire et de former le camp du Oui, indique David Pharand.

« Dès l’automne [2024], on les a informés qu’il y aurait un référendum et on les a invités à y participer. À partir du mois de juin, j’ai senti qu’il y a eu comme un blocage de leur part. »
« Pour ce qui est du sondage cet été, nous avons décidé qu’il serait préférable de tenir des rencontres plutôt que d’avoir une exposition publique », affirme Pamela Marquez dans une réponse par courriel à La Presse.
Processus inhabituel
Selon Rodrigue Turgeon, porte-parole de la Coalition Québec meilleure mine, cet exercice référendaire peut devenir un élément irritant pour une société minière en lui imposant un exercice qui ne lui est pas familier.
« Pour une entreprise, ça devient difficile, à un moment donné, de déconstruire tout ça. Il y a toutes sortes d’informations qui circulent, qui ne sont pas nécessairement véridiques, ça devient extrêmement complexe », souligne néanmoins Alain Poirier, directeur général de l’Association pour l’exploration minière du Québec.
« Dans ce cas-ci, les gens semblent assez braqués contre le projet [de Lomiko], mais le gouvernement du Québec a quand même une certaine responsabilité là-dedans », ajoute-t-il.

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Les municipalités demandent l’aide de Québec
Les cinq municipalités de la Petite Nation qui se battent contre le projet de Lomiko ont demandé en vain l’aide du gouvernement du Québec pour organiser leurs référendums.
Dans un mémoire déposé dans le cadre de la réforme de la Loi sur les mines, en mai 2023, le maire de Duhamel, David Pharand, et ses collègues des autres villages ont plaidé sans succès pour la création d’un fonds de soutien pour les municipalités.
« Il y a un déséquilibre face à des entreprises qui ont beaucoup de moyens », lance David Pharand.
« Nous, on est de petites municipalités, on est un peu laissés à nous-mêmes. Pourtant, il ne manque pas de subventions pour aider l’industrie minière. » ~ David Pharand, maire de Duhamel
Ce cri du cœur ne laisse pas indifférente Julie Reid-Forget, ancienne vice-présidente du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). « Les municipalités, surtout celles qui ne veulent pas de mines, sont démunies autant face aux entreprises [minières] que face au gouvernement. »
Elle juge que les audiences du BAPE arrivent trop tard dans le processus. Le cadre de gouvernance entourant les projets miniers favorise surtout les municipalités favorables à cette industrie sur leur territoire, croit-elle.
Restrictions budgétaires
Mme Reid-Forget donne pour exemple les services offerts par le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF) pour accompagner les promoteurs et les municipalités afin de favoriser l’acceptabilité sociale d’un projet.
David Pharand dit pourtant avoir demandé qu’un fonctionnaire du MRNF puisse participer à des séances de consultation publique pour répondre à des questions des citoyens. Une demande qui a été refusée.
Le Ministère justifie sa décision par « des restrictions budgétaires en place actuellement ».
Rodrigue Turgeon, porte-parole pour Québec meilleure mine, est estomaqué par cette réponse. « Il y a fort à parier que si les gens votent majoritairement non à une mine dans leur région, le Ministère va répondre que les citoyens n’avaient pas suffisamment d’information pour se prononcer. Mais quand on leur a demandé d’aller répondre aux questions, ils ont refusé de le faire ! »
Ironiquement, Alain Poirier, directeur général de l’Association pour l’exploration minière du Québec (AEMQ), n’est pas surpris d’apprendre que le MRNF a refusé la demande d’aide des municipalités. « Le gouvernement laisse aux entreprises des responsabilités qui ne leur reviennent pas nécessairement. »

M. Poirier plaide que c’est le gouvernement du Québec qui délivre les titres miniers, approuve les projets, perçoit les redevances, les taxes, les impôts. « Le gouvernement devrait s’impliquer beaucoup plus tôt dans le processus », ajoute-t-il.