lundi 16 septembre 2024

ACTIVITÉS MINIÈRES: Projet minier La Loutre : des questions restent en suspens

 

Près de 300 personnes étaient réunies à Saint-Émile-de-Suffolk afin de poser leurs questions à propos du projet minier La Loutre.

PHOTO : RADIO-CANADA / FÉLIX PILON

Le porte-parole du regroupement « Gens d'affaires contre le projet minier La Loutre », Carl Poirier.

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David Pharand, maire de Duhamel et co-porte-parole de l'Alliance des municipalités de la Petite-Nation.

PHOTO : RADIO-CANADA / FÉLIX PILON


Projet minier La Loutre : des questions restent en suspens
Felix Pilon 
15 septembre 2024
Même après la troisième séance d’information publique à Saint-Émile-de-Suffolk au sujet du projet minier La Loutre dans la Petite-Nation, un entrepreneur n’a toujours pas de réponse à certaines de ses questions.
Le président de la Ferme HLF du Lac Simon, Carl Poirier, que l'on peut également entendre sur les ondes d'ICI Première en tant que chroniqueur, aimerait savoir par où vont passer les véhicules lourds de la compagnie.
Il a d'autres interrogations, notamment sur la façon dont la valeur des propriétés près de la mine sera touchée ou encore à propos des impacts environnementaux sur la qualité de l’eau et sur les eaux de pluie du projet de l’entreprise Lomiko Metals.
« Il y a encore beaucoup de questions qui subsistent » , lance l’entrepreneur, qui représente aussi le regroupement «Gens d’affaires de la Petite-Nation contre le projet minier La Loutre. » « Mais jusqu’à maintenant, les gens n’ont pas de réponses à leurs questions. »
Rassurer la population, « impossible » si les élus ne sont pas eux-mêmes rassurés
« Comment vient-on rassurer une population? C’est impossible quand nous, comme élus, on n’est même pas rassurés à propos du projet qui s’en vient chez nous », s’inquiète le préfet de la MRC de Papineau, Benoit Lauzon.
Les gens n’ont pas l’habitude, selon lui, des projets miniers dans la région.
Les élus agissent donc à titre de messagers pour les informer afin qu’ils puissent se faire une idée sur la question en vue du référendum prévu le 2 novembre 2025.
L’entreprise instigatrice du projet n’a pas pris part aux deuxième et troisième séances d’information.
Ces rencontres attirent tout de même quelques centaines de personnes qui viennent faire entendre leur voix.
« Les gens sont très interpellés », assure le co-porte-parole de l’Alliance des municipalités de la Petite-Nation, David Pharand.
« Ce que j’entends de la population, c'est une inquiétude, voire une colère par rapport à l’arrivée de l’activité minière sur leur territoire. » ~ Une citation de David Pharand, maire de Municipalité de Duhamel et co-porte-parole de l’Alliance des municipalités de la Petite-Nation.
C’est le BAPE qui décide
Même si l’Alliance des municipalités entend tenir un référendum en novembre 2025, « c'est l’[examen du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement], notamment, qui permettra au gouvernement d’évaluer l’acceptabilité sociale du projet, » a déclaré dans une réponse écrite la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina.
L’Alliance des municipalités de la Petite-Nation est rassurée par ces propos, dit David Pharand, qui a bon espoir que le gouvernement respectera la voix de la population.
Pour l’entrepreneur Carl Poirier, la vision des résidents et des entrepreneurs de la Petite-Nation est claire.
« Si le BAPE en décidait autrement ou faisait d’autres genres de recommandations, dit-il, je ne suis pas certain que les gens accepteraient le projet. On va toujours être contre le développement de la mine sur notre territoire. »
Et si la MRC de Papineau attend le référendum pour choisir son camp, il est clair que l’activité minière n’entre pas dans la vision ni dans la stratégie de développement de la région, selon Benoit Lauzon.
Le préfet craint que l’exploitation minière ne fasse qu'exporter la richesse de sa région à l’extérieur de celle-ci.
« Ça m’apporte quoi, à moi, à part un gros trou et une montagne de résidus? » ~ Une citation de Benoit Lauzon, préfet de la MRC de Papineau
Le maire de Duhamel est du même avis, affirmant que le développement de l’activité minière ne peut pas s’intégrer à l’activité économique actuelle de la région, qui bénéficie du tourisme, de la foresterie et de l’agroalimentaire.
« Pour moi, le développement durable, c’est de s’assurer que nos lacs et nos paysages, nos forêts, soient laissés aux générations à venir d’une façon intacte, » explique David Pharand.









































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