L’activité s’est conclue alors qu’il restait encore environ 80 questions à répondre, ont indiqué les organisateurs. La compagnie a mentionné qu’une réponse écrite sera faite pour toutes ces questions dans les prochaines semaines en plus de la diffusion de l’activité.
La compagnie avait décidé de faire cette présentation pour parler du projet et tenter de répondre aux questions des citoyens sur cette possible mine de graphite qui pourrait voir le jour.
Dans un premier temps, plusieurs informations techniques ont été données. Le projet prévoit deux fosses pour l’extraction du graphite qui ne serait pas en fonction en même temps. La première fosse pourrait donc commencer à être remplie pendant que la deuxième sera utilisée.
L’espace utilisé par la compagnie pour la mine de graphite correspond à environ 20% du territoire actuel du claim minier, c’est-à-dire le territoire réservé par Lomiko pour les études.
L’entreprise permettrait d’employer 140 personnes et sera en fonction pour une quinzaine d’années. Selon les prévisions actuelles, la construction débuterait en 2025-2026 et les opérations pourraient commencer à la fin 2026 ou début 2027.
Par contre, avant d’arriver à cette étape, il y a encore beaucoup
d’études qui doivent être réalisées. Les études de descriptions du
milieu, avec un focus sur les milieux aquatiques et humides, sont
notamment en cours. La surveillance environnementale pour la qualité de
l’eau a débuté tout comme les débits d’eau.
Ces informations vont alimenter l’étude d’impact qui devrait commencer à la fin 2023 et pourrait se poursuivre en 2024.
Si le projet se réalise, la compagnie prévoit qu’il y aura du dynamitage trois fois par semaine. L’opération nécessiterait aussi le passage de huit camions par jour. Une route sera construite, mais son emplacement n’est pas encore déterminé.
Le plan prévoit aussi que le site sera restauré à la fin pour le remettre en état ou pour en faire un projet selon la volonté de la population.
Eau
Un des gros enjeux en lien avec ce projet est tout ce qui concerne la qualité de l’eau. Plusieurs citoyens s’inquiètent de l’impact environnemental de cette mine sur les cours d’eau avoisinants.
Dans un premier temps, l’entreprise indique qu’il y aura deux produits qui seront utilisés dans le processus pour faire flotter les flocons de graphites dans l’eau. Ces agents repartent avec les produits secs, alors que l’eau utilisée est recyclée dans ce processus.
En ce qui concerne l’eau de pluie, la compagnie affirme vouloir contenir l’eau de pluie sur le site. Un bassin est prévu pour recueillir cette eau qui sera analysée pour s’assurer qu’elle peut retourner dans l’environnement.
Bruit
Le bruit est un autre enjeu qui soulève des questions de la part de citoyens. La compagnie affirme que très tôt en quittant le site, on n’entendra plus grand-chose. Les broyeurs seront situés sous la terre, ce qui diminue le bruit.
Cette question fera l’objet d’une modélisation dans le cadre du processus d’implantation pour confirmer les impacts liés aux bruits. Le projet prévoit aussi des barrières sonores à certains endroits.
Valeur des maisons
Plusieurs citoyens questionnent aussi l’impact de l’arrivée possible de cette mine sur la valeur des résidences. Selon Andrea Daezli, directrice, projet stratégique chez Hemmera, il est difficile de répondre à cette question.
Ayant travaillé sur plusieurs projets semblables, elle indique que dans certains cas, la valeur diminue et dans d’autres cas, la valeur augmente. L’arrivée d’une mine peut entraîner du développement dans le secteur avec l’arrivée de services secondaires pour répondre aux besoins des travailleurs, indique-t-elle.