Le plan consiste à remonter sur un nouveau site cet ancien moulin à scie artisanal pour qu’il fonctionne. Il permettrait de faire des démonstrations aux touristes de son fonctionnement. Des expositions permettraient aussi d’en apprendre plus sur les outils de l’époque. Le tout serait agrémenté d’autres offres comme une boutique de produits agroalimentaires et d’artisanat en bois.
Le projet est dans les cartons depuis plusieurs années, mais il a fait des pas de géants dans les derniers mois alors que le site pour l’implantation de ce moulin a été trouvé à Duhamel, près de la halte routière.
Au départ, Patrimoines et Chutes de Plaisance voulaient faire l’acquisition de cet ancien moulin pour l’amener sur le site des chutes de Plaisance, mais ce projet n’était pas réalisable. Ils se sont tournés vers Duhamel qui offre une belle opportunité au point de vue touristique.
«C’est déjà un village axé beaucoup sur le tourisme, mentionne le directeur général de Patrimoines et Chutes de Plaisance, Pierre Bernier. On y retrouve la forêt, la production à l’ancienne. On est en plein dans notre axe de développement.»
Financement
Il reste encore du travail à réaliser avant de voir ce moulin revivre à Duhamel. Dans les dernières années, le moulin a été défait sur son site au lac en Cœur à Mulgrave-et-Derry pour être remisé. Presque toutes les pièces importantes de même que les outils ont pu être récupérés sauf la turbine et le planeur. L’organisme va faire l’acquisition de ces appareils dans le cadre du projet.
Patrimoines et Chutes de Plaisance travaille à finaliser le financement alors qu’environ 1,5 million$ sera nécessaire. La municipalité de Duhamel a déjà accordé un montant et des demandes seront faites auprès des gouvernements et autres organisations touristiques du secteur.
En même temps, l’organisme poursuit ses démarches associées à l’implantation, notamment certaines études. Déjà, une étude pour le bruit a été réalisée à l’aide d’un moulin semblable en Ontario. Du travail est aussi fait pour obtenir les autorisations environnementales. Pierre Bernier indique que les mesures sont prises pour éviter qu’il y ait des déchets du moulin dans l’eau.
Les plans actuels seraient de pouvoir inaugurer ce nouveau moulin et l’économusée au printemps 2023. Mais ça dépendra des prochaines étapes. «On est pris comme tout le monde avec disponibilité des entrepreneurs et des matériaux. On y va étape par étape. L’important, c’est de bien faire les choses. Quand on va pouvoir être prêt, on pourra inaugurer.»
La Corporation North Nation Mills inc., l’organisme qui gère le site des chutes de Plaisance, projette de développer un économusée des moulins à scie artisanaux ancestraux sur la rive de la rivière de la Petite-Nation, sur la route 321, à quelques minutes du centre villageois de Duhamel, sur un terrain privé localisé devant la halte routière de la municipalité.
Le projet estimé à 1,5 million $ a déjà obtenu un soutien financier de 15 000$ de la part de la Municipalité. L’organisme vient de soumettre une demande de subvention à la MRC de Papineau, dans le cadre du Fonds régions et ruralité.
Si tout se concrétise et que la Corporation North Nation Mills inc. obtient le financement nécessaire pour la construction de l’infrastructure, le moulin à scie pourrait ouvrir ses portes au public au printemps en 2023, espère le directeur général de l’organisme, Pierre Bernier, qui parle d’un «projet unique» dans la Belle Province.
«On est dans la phase des études de caractérisation du terrain, les plans et devis et les installations sanitaires qui vont nous amener à un plan d’implantation final. On attend aussi les résultats des études écologiques. Nous avons fait faire une étude d’impact sonore avec une scierie du même type parce qu’on voulait s’assurer que ce ne serait pas trop bruyant pour les résidences à proximité et les résultats ont été concluants. Il va nous rester à produire l’étude de faisabilité finale cet hiver. À partir de là, ce sera plus facile d’aller voir les bailleurs de fonds», explique M. Bernier.
Un économusée sur l'industrie forestière et son patrimoine
L’idée de construire un économusée basé sur moulin à scie et sur l’histoire de l’industrie forestière avait été lancée en 2014 par la Corporation North Mills inc., mais aucun emplacement n’était disponible sur les terrains des chutes de Plaisance. Ce n’est qu’au printemps 2020 que l’organisme a approché Duhamel pour demander si on était intéressé à accueillir le projet. La réponse du conseil municipal a été positive.
Du «tourisme expérientiel»
En plus d’attirer les gens vers le moulin à scie qui deviendrait la destination principale à Duhamel, on planifie également organiser des ateliers, des conférences, des formations et des expéditions en forêt pour reconnaître les essences forestières et les produits forestiers non ligneux. Les municipalités voisines pourraient également être mises à contribution, souligne M. Bernier.
«On veut vraiment aller vers le tourisme expérientiel. Les gens vont pouvoir venir pour non seulement regarder, mais aussi pour pouvoir faire les choses. Ils vont pouvoir par exemple aider à construire un canot d’écorce à l’ancienne ou se s’exercer à l’équarrissage», note le directeur général de l’organisme.
Le moulin à scie qui verrait le jour à Duhamel serait construit à partir de pièces de l’ancien moulin à scie de Jarnac qui date de 1892 et qui était opéré à Mulgrave-et-Derry.
Le maire de Duhamel, David Pharand, soutient que son conseil municipal n’a jamais hésité à embarquer dans le projet lorsque le promoteur l’a approché, l’an dernier. C’est d’ailleurs la Municipalité qui a déboursé les frais pour l’étude d’impact sonore. Duhamel a vu le jour grâce à l’industrie forestière, rappelle le premier magistrat qui dit croire dans cette attraction qui aura cependant besoin d’importantes subventions avant de voir le jour.
«Par rapport à l’impact touristique et commercial, ça reste très important pour nous d’offrir des activités pour assurer la rétention de nos visiteurs, indique le maire Pharand. Avec un musée et 140 000 personnes qui visitent le Centre touristique du Lac-Simon chaque année, je pense que l’emplacement est bien ciblé. La rétention, ce n’est pas juste pour notre municipalité, mais pour l’ensemble du territoire de la MRC. Ça va élargir l’offre récréative. Avec des pôles comme Montebello et le Parc des Montagnes noires, à Ripon, on va venir offrir autre chose. On y croit et on le souhaite.»
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