Salle comble concernant un projet minier controversé en Outaouais
Plus de 325 citoyens ont cherché à comprendre l’intérêt soudain de Lomiko Metals pour cette région
Martin Jolicoeur
23 juillet 2024
«Nul n’avait imaginé qu’autant de personnes viendraient», a réagi le président du Regroupement de protection des lacs de la Petite-Nation, Louis St-Hilaire. Ce dernier avait été invité comme panéliste à prendre part à cette première de trois séances d’information organisées par les maires de la région.
«Il y avait tellement de gens que facilement une centaine de personnes sont restées à l’extérieur pour écouter ce qui se disait. Rester debout, dehors pendant trois heures, en pleine chaleur, devant des haut-parleurs sans image, fallait quand même le faire. Rien que ça démontre bien toute l’inquiétude que suscite ce projet dans la population.»
Connu sous le nom de «La Loutre», le projet de mine de graphite à ciel ouvert est mené par Lomiko Metals, une société cotée à la Bourse de Toronto et établie en Colombie-Britannique.
Avec le soutien financier (11,4 M$) du département américain de la Défense, elle prépare la construction d’une mine à environ une trentaine de kilomètres à l’ouest de Mont-Tremblant, dans les Laurentides. Elle serait comparable dans sa forme (à ciel ouvert) à celle de la Canadian Malartic, en Abitibi.
Des représentants des municipalités touchées (Duhamel, Lac-Simon, Chénéville, Saint-Émile-de-Suffolk et Lac-des-Plages), de la société minière et de groupes de défense de l’environnement étaient sur place pour répondre aux questions des citoyens, souvent émotifs devant les changements envisagés.
Le préfet de la MRC de Papineau, Benoit Lauzon, n’a pas caché qu’il voyait difficilement comment une région vouée au développement récréotouristique pourrait intégrer une industrie minière sur son territoire sans heurts.
À terme, les maires de la région espèrent consulter les citoyens afin de mesurer leur degré d’acceptation de cette nouvelle orientation socio-économique pour leur région. Une tâche qui incombe d’ordinaire aux sociétés minières dans le cadre d’études préparatoires menant aux travaux du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).
Lors de sa dernière campagne électorale, François Legault avait promis qu’aucun projet minier n’irait de l’avant sans acceptabilité sociale dans les régions concernées. Son ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, a répété depuis le même message.
Si Lomiko réussi à obtenir l'aval du gouvernement malgré tout, la construction de la mine pourrait débuter aussi rapidement qu’à la fin de 2026.
Les deux prochaines séances d’information à ce sujet sont prévues pour le 25 août, à Chénéville, et le 15 septembre, à Saint-Émile-de-Suffolk.
Maude Ouellet
21 juillet 2024
L’église de Duhamel en Outaouais débordait dimanche matin, mais les centaines de citoyens n’étaient pas là pour assister à la messe. Ils y étaient pour la première d’une série de séances publiques sur un projet de mine de graphite qui pourrait voir le jour près de chez eux : le projet La Loutre.
À l’extérieur, des dizaines de personnes écoutaient les échanges grâce à des haut-parleurs. Les représentants de l’entreprise Lomiko Metals, qui est derrière le projet, ont eu droit à un barrage de questions de résidents inquiets.
Faut montrer clairement que la population est en désaccord avec le projet minier qui veut s’installer à quelques kilomètres de nos lacs, lance Martin Sirois, un citoyen.
Ici, c’est une région de villégiature. Les gens viennent ici pour le calme et la tranquillité, et là on parlerait de bruit et de nuisances qui dureraient des années, ajoute-t-il.
Ses craintes et celles d’autres citoyens sur place sont montées d’un cran en juin dernier, quand l’entreprise de la Colombie-Britannique a annoncé qu’elle avait obtenu une aide financière de plus de 15 millions de dollars de la part du gouvernement fédéral et de l’armée américaine.
Est-ce qu’ils vont nous rembourser notre maison?, se questionne quant à lui Laurent Begue, qui s’est installé dans la région l’an dernier, et qui craint que sa propriété perde de la valeur.
Ça ne me touche pas personnellement, parce que je ne suis pas à côté du lac Doré, mais j’ai beaucoup d’amis qui sont là, et je les [appuie] dans ça, indique Michel Piché, un autre citoyen.
Selon une carte qui figure dans une étude économique préliminaire de Lomiko, l’entreprise envisage d'aménager la mine à l’est du lac Doré, et à proximité des lacs Bélanger, Tallulah et du Petit lac vert.
Une rencontre en vue d’un BAPE
La rencontre publique était organisée par l’Alliance des municipalités Petite-Nation Nord, qui comprend des élus de Lac-des-Plages, Duhamel, Saint-Émile-de-Suffolk, Lac-Simon et Chénéville.
Le rendez-vous de dimanche se voulait une manière d’informer les résidents de la région pour mesurer l'acceptabilité sociale du projet minier, et ce, en vue des audiences du BAPE.
En 2022, le premier ministre François Legault a affirmé qu’il ne laisserait pas des compagnies minières s’installer où bon leur semblent sans l’accord des populations locales. Plusieurs élus de la Petite-Nation se demandent maintenant s’il tiendra parole.
Les prochaines séances d’information publiques sont prévues le 25 août à Chénéville et le 14 septembre à Saint-Émile-de-Suffolk.
À l’extérieur, des dizaines de personnes écoutaient les échanges grâce à des haut-parleurs. Les représentants de l’entreprise Lomiko Metals, qui est derrière le projet, ont eu droit à un barrage de questions de résidents inquiets.
Faut montrer clairement que la population est en désaccord avec le projet minier qui veut s’installer à quelques kilomètres de nos lacs, lance Martin Sirois, un citoyen.
Ici, c’est une région de villégiature. Les gens viennent ici pour le calme et la tranquillité, et là on parlerait de bruit et de nuisances qui dureraient des années, ajoute-t-il.
Ses craintes et celles d’autres citoyens sur place sont montées d’un cran en juin dernier, quand l’entreprise de la Colombie-Britannique a annoncé qu’elle avait obtenu une aide financière de plus de 15 millions de dollars de la part du gouvernement fédéral et de l’armée américaine.
Est-ce qu’ils vont nous rembourser notre maison?, se questionne quant à lui Laurent Begue, qui s’est installé dans la région l’an dernier, et qui craint que sa propriété perde de la valeur.
Ça ne me touche pas personnellement, parce que je ne suis pas à côté du lac Doré, mais j’ai beaucoup d’amis qui sont là, et je les [appuie] dans ça, indique Michel Piché, un autre citoyen.
Selon une carte qui figure dans une étude économique préliminaire de Lomiko, l’entreprise envisage d'aménager la mine à l’est du lac Doré, et à proximité des lacs Bélanger, Tallulah et du Petit lac vert.
Une rencontre en vue d’un BAPE
La rencontre publique était organisée par l’Alliance des municipalités Petite-Nation Nord, qui comprend des élus de Lac-des-Plages, Duhamel, Saint-Émile-de-Suffolk, Lac-Simon et Chénéville.
Le rendez-vous de dimanche se voulait une manière d’informer les résidents de la région pour mesurer l'acceptabilité sociale du projet minier, et ce, en vue des audiences du BAPE.
En 2022, le premier ministre François Legault a affirmé qu’il ne laisserait pas des compagnies minières s’installer où bon leur semblent sans l’accord des populations locales. Plusieurs élus de la Petite-Nation se demandent maintenant s’il tiendra parole.
Les prochaines séances d’information publiques sont prévues le 25 août à Chénéville et le 14 septembre à Saint-Émile-de-Suffolk.
Acceptabilité sociale: cinq villages de l'Outaouais prennent au mot François Legault: En attendant un BAPE, les élus inquiets par un projet de mine de graphite s'apprêtent à mesuer eux-mêmes l'acceptabilité sociale de leur population.
Martin Jolicoeur
Martin Jolicoeur
21 juillet 2024
Journal de Montreal
Journal de Montreal
«Les citoyens venaient me voir en me disant avoir entendu des foreuses de l’autre côté du lac. Je n’étais pas du tout au courant, ce qui n’était pas normal, relate le maire de Duhamel, en Outaouais, David Pharand. C’est là, qu’ensemble, on a décidé de prendre le dossier en main.»
À compter de ce dimanche, les citoyens de la région (Duhamel, Lac-Simon, Chénéville, St-Émile-de-Suffolk et Lac-des-Plages) sont conviés à la première de trois séances d’information prévues sur le projet d'ici septembre. Un représentant des municipalités, de la société minière et de groupes de défense de l’environnement seront sur place pour présenter leur vision et répondre aux questions.
L'objectif, à terme : organiser une consultation référendaire afin de mesurer si, oui ou non, les ambitions de développement de Lomiko Metals sont acceptées par la population locale. Une tâche qui incombe d’ordinaire aux sociétés minières dans le cadre d’études préparatoires menant aux travaux du Bureau d’audience publique sur l’environnement (BAPE).
Court-circuiter les procédures
«On pourrait bien sûr attendre que Lomiko s’en charge et présente, comme ailleurs, le résultats de ses travaux lors du BAPE, explique le maire Pharand. Mais au rythme où vont les choses, le BAPE n’aura pas lieu avant l’automne 2026.»
«Or, poursuit-il, ce n’est pas après trois autres années d’investissements de l’entreprise dans le projet qu’on pourra faire quoi que ce soit. C’est maintenant que les gens veulent savoir et comprendre. Être rassurés ou non. Dans trois ans d'ici, il risque d'être trop tard pour changer quoi que ce soit.»
Connu sous le nom de La Loutre, le projet de mine de graphite à ciel ouvert est situé en Outaouais, à une trentaine de kilomètres à l’ouest – à vol d’oiseau – de la municipalité de Mont-Tremblant, dans les Laurentides.
L'opposition citoyenne a grimpé d'un cran au début de juin, après que l’entreprise de Colombie-Britannique, eut confirmé l’obtention d’une subvention de 11,4 M$ du département américain de la Défense.
Les promesses de Legault
Lors de sa dernière campagne électorale, François Legault a promis qu’aucun projet minier n’irait de l’avant sans acceptabilité sociale dans les régions concernées. Son ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, a répété depuis le même message à maintes reprises.
Le hic, est qu’il n’existe pas au Québec de définition claire de ce qui constitue l’acceptabilité sociale d’une communauté pour un projet, souligne Julie Reid Forget, experte et consultante en ces matières. «On analyse les sols, on compte les oiseaux, et tout. Mais l’impact social d’un projet, lui, son acceptation ou son rejet par la communauté, n’est ni bien mesuré, ni bien défini».
Devant un tel flou, on s’en remet souvent au pouvoir discrétionnaire des gouvernements, déplore pour sa part le président du Regroupement de protection des lacs de la Petite-Nation, Louis St-Hilaire. «C’est totalement aléatoire. Les politiciens le savent et s’en servent allégrement (la notion d'acceptabilité sociale) pour faire croire tout et n’importe quoi (les éoliennes d’Hydro-Québec, l’usine de Northvolt sur la rive-sud, etc) à la population. C’est déplorable.»
Nouveau Monde Graphite
Ce dernier rappelle que dans le cas du projet de Nouveau Monde Graphite, à Saint-Michel-des-Saints, les porteurs du projet avaient – en guise de démonstration d’une prétendue acceptabilité sociale - présenté le résultat d’un sondage téléphonique (sur «ligne dure» seulement) effectué en plein de mois de novembre.
«C’était du n’importe quoi, décrié par le BAPE à l’époque, mais que le gouvernement Legault a tout de même fini par laisser passer par décret», relate à regret M. Saint-Hilaire.
salue au passage la démarche entreprise par les cinq municipalités de l’Outaouais dans ce dossier. Une démarche «aussi inusitée que courageuse» à ses yeux, qui, avec un peu de chance, permettra à la région d’éviter plusieurs dérives du passé. Outre le cas de Nouveau Monde Graphite, dans Lanaudière, celui de la mine Canadian Malartic, en Abitibi, vient immédiatement en tête.
C’est aussi, modestement, l’espoir des élus du coin, admet M. Pharand. Il espère que ces efforts permettront aux citoyens de mieux comprendre ce que Lomiko prépare, et au gouvernement de Québec, de mieux apprécier le degré d’acceptabilité ou de non acceptabilité sociale envers ce projet.
«Il sera intéressant de voir si M. Legault saura tenir sa parole, ajoute M. Saint-Hilaire. Dans l'éventualité où il est démontré qu'il n'y a pas d'acceptabilité sociale, est-ce que ce gouvernement osera empêcher -comme promis- que cette mine, financée par la Défense américaine, voit le jour sur notre territoire?»
FAITS SAILLANTS
Les trois séances d’information :
Le 21 juillet, à Duhamel
Le 25 août, à Chénéville
Le 15 septembre, à Saint-Émile-de-Suffolk
Plusieurs centaines de personnes se sont réunies dimanche à la paroisse Notre-Dame-du-Mont-Carmel à Duhamel pour en savoir davantage sur le projet minier La Loutre. (Chantallya Louis)
Projet minier la Loutre : «C’est le début de la fin, si on commence à exploiter l’Outaouais»
22 juillet 20241
L’émotion était sans aucun doute palpable, alors que plusieurs centaines de personnes s’étaient réunies, dimanche, à la paroisse Notre-Dame-du-Mont-Carmel à Duhamel pour une première séance d’information en ce qui concerne le projet minier La Loutre de Lomiko Metals.
Devant les nombreux citoyens mécontents, invités par l’Alliance des municipalités Petite-Nation Nord, les représentants de l’entreprise de Lomiko Metals ont présenté leur vision face à leur projet minier.
La cheffe de direction, Belinda Labatte, insiste : elle souhaite mettre en place un projet de «développement harmonieux». Toutefois, sa présentation n’a pas suffi pour convaincre la population présente.
«C’est notre refuge pour se sauver de la folie de la ville. C’est notre santé mentale qui vit ici», lance Evelyne St-Onge, la voix cassée et les larmes plein les yeux.
La résidente du lac Simon voit son chalet familial, construit par son grand-père de son vivant, en péril.
«Je trouvais que c’était une des rares places où c’est qu’il y avait encore un équilibre avec l’activité humaine et de nature», ajoute Evelyne St-Onge.
Même son de cloche chez Erica Feininger, une artiste qui a récemment adopté le lac Gagnon comme lieu de retraite depuis plus d’un an.
«J’ai déménagé de Montréal pour commencer ma retraite, et j’ai mis tous mes sous dans ma maison, et maintenant, je fais tout pour faire certain que l’environnement est protégé», dit-elle fermement.
«C’est le début de la fin, si on commence à exploiter l’Outaouais, soutient Erica Feininger. Il faut garder précieusement les régions de la planète qui ne sont pas exploitées».
Des élus se rangent derrière la population
L’Alliance des municipalités Petite-Nation
Nord, créée en décembre 2023 pour contrer le boom minier dans la région, regroupe les cinq municipalités avoisinantes du projet minier La Loutre, dont Duhamel, Lac-Simon, Chénéville, St-Émile-de-Suffolk et Lac-des-Plages.
Devant les nombreux citoyens mécontents, invités par l’Alliance des municipalités Petite-Nation Nord, les représentants de l’entreprise de Lomiko Metals ont présenté leur vision face à leur projet minier.
La cheffe de direction, Belinda Labatte, insiste : elle souhaite mettre en place un projet de «développement harmonieux». Toutefois, sa présentation n’a pas suffi pour convaincre la population présente.
«C’est notre refuge pour se sauver de la folie de la ville. C’est notre santé mentale qui vit ici», lance Evelyne St-Onge, la voix cassée et les larmes plein les yeux.
La résidente du lac Simon voit son chalet familial, construit par son grand-père de son vivant, en péril.
«Je trouvais que c’était une des rares places où c’est qu’il y avait encore un équilibre avec l’activité humaine et de nature», ajoute Evelyne St-Onge.
Même son de cloche chez Erica Feininger, une artiste qui a récemment adopté le lac Gagnon comme lieu de retraite depuis plus d’un an.
«J’ai déménagé de Montréal pour commencer ma retraite, et j’ai mis tous mes sous dans ma maison, et maintenant, je fais tout pour faire certain que l’environnement est protégé», dit-elle fermement.
«C’est le début de la fin, si on commence à exploiter l’Outaouais, soutient Erica Feininger. Il faut garder précieusement les régions de la planète qui ne sont pas exploitées».
Des élus se rangent derrière la population
L’Alliance des municipalités Petite-Nation
Nord, créée en décembre 2023 pour contrer le boom minier dans la région, regroupe les cinq municipalités avoisinantes du projet minier La Loutre, dont Duhamel, Lac-Simon, Chénéville, St-Émile-de-Suffolk et Lac-des-Plages.
Le maire de Duhamel et co-porte-parole de l’Alliance, David Pharand comprend que l’acceptabilité sociale n’est pas au rendez-vous pour la concrétisation de ce projet.
«Mais c’est une perception. On veut, comme Alliance, passer à l’étape de consulter la population d’une façon démocratique avec un vote sur la question», dit David Pharand.
Toutefois, il assure se ranger derrière la volonté des citoyens de la région.
«Quand on regarde la vision qu’on s’est donnée pour le milieu, c’est difficile de concevoir l’implantation d’une industrie lourde», avance-t-il perplexe aux journalistes.
En effet, selon le maire, la municipalité de Duhamel à une richesse foncière importante.
«Nous sommes la troisième municipalité la plus riche de notre MRC. Je pense que l’arrivée d’une activité minière pourrait nuire à cette richesse».
Le préfet de la MRC de Papineau, Benoît Lauzon, est du même avis. «On va faire notre travail pour venir délimiter les territoires incompatibles avec l’activité minière», soutient-il.
«C’est important que le message de la communauté locale se rende à Québec», ajoute-t-il.
Cependant, il croit que la décision finale revient aux 50 000 résidents de la MRC.
«Il faut que notre député, Mathieu Lacombe, prenne le dossier en main et qu’il défende la population de son côté», défend-il.
Lors de la dernière élection au Québec qui a mené à l’élection du premier ministre François Legault, ce dernier avait promis qu’il n’y aurait aucun projet minier sans l’acceptabilité sociale des régions concernées.
Pourrait-il y avoir un compromis?
La cheffe de direction de Lomiko Metals, Belinda Labatte, présente à cette première séance d’information, devait répondre à plusieurs dizaines de questions des citoyens. Elle n’a toutefois pas échappé aux sifflements de désaccords de la salle pleine.
«J’ai remarqué qu’il n’y avait pas assez de temps pour expliquer tout le projet qui est dans l’étude préliminaire, admet-elle aux journalistes. J’ai remarqué aussi qu’il y a du travail à faire pour vraiment établir c’est quoi cette stratégie de minéraux critiques au Québec et comment on va travailler ensemble».
Alors que la journaliste du Droit lui a demandé s’il y avait possibilité de compromis pour un tel projet, sa réponse est restée évasive.
«J’ai toujours dit, dès le début, ce qu’on cherche, c’est un esprit ouvert pour avoir des conversations. Et je crois que la collaboration, avoir un comité de suivi, s’impliquer, ça, c’est ce qu’on cherche».
Néanmoins, Belinda Labatte soutient que des actions ont été prises afin de mettre la population en confiance face au projet La Loutre.
Par exemple, elle mentionne un programme de surveillance pour le bruit dans le forage, ou encore l’évaluation régulière de la qualité de l’eau.
L’Alliance a prévu deux autres séances d’informations publiques d’ici la fin de l’été. Une le 25 août dans le gymnase du Centre St-Félix-de-Valois à Chénéville et une autre le 15 septembre à St-Émile-de-Suffolk.
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