Lac-Simon : la campagne référendaire est en cours
Le jeudi 26 juillet 2007
Dominique La Haye
Le Droit
La campagne référendaire sur le projet de fusion entre les municipalités de Chénéville et de Lac-Simon s'est amorcée, alors qu'avait lieu mardi soir la première consultation publique, attirant plus de 150 citoyens.
D'un côté il y a le camp du Oui, composé des élus des deux municipalités en faveur de la fusion, de l'autre il a le camp du Non, composé des membres de l'Association des propriétaires du lac Simon. Ce n'est toutefois que le 2 septembre, lors du référendum sur la question, que le nombre réel d'opposants et de gens favorables sera connu.
L'argument des membres de l'association est que le profil des deux municipalités est distinct et leurs priorités différentes. Lac-Simon comprend 2000 résidents, mais seulement 870 sont permanents, le reste étant des villégiateurs. Chénéville compte pour sa part une population permanente de 750 résidents.
Les propriétaires autour du lac craignent de perdre leur poids démocratique dans la future grande municipalité, les résidents non permanents ne disposant pas des mêmes privilèges de vote que ceux permanents.
"Nous n'avons rien contre la population de Chénéville, mais leurs préoccupations ne sont pas les mêmes. Nous voulons protéger le lac contre le développement, nous ne voulons pas de "Mont-Tremblant", alors qu'à Chénéville les gens veulent des emplois et donc du développement", indique la présidente de l'Association des propriétaires du lac Simon, Lyse Leduc.
La situation des algues bleues inquiète aussi les propriétaires du lac Simon. "Ce n'est pas le temps de consacrer des efforts à créer une nouvelle structure en fusionnant. C'est le temps de s'occuper du lac et des fosses septiques et de freiner le développement autour pour le préserver", ajoute Mme Leduc.
Le maire de Lac-Simon, Serge Thivierge, estime au contraire que la fusion assurerait une meilleure protection du lac. "Ça permettrait de mettre fin au développement à Lac-Simon, car là en tant que municipalité nous ne pouvons abolir le développement. Avec la fusion nous pourrons tout concentrer les commerces et autres à Chénéville, c'est d'ailleurs là que tout se trouve actuellement, l'église, l'école, l'épicerie, etc.", dit-il.
Les résidents du lac craignent aussi de voir leurs taxes grimper en flèche. Le maire Thivierge rétorque que fusion ou non, la hausse des impôts est devenue inévitable. Des mesures d'atténuation sur cinq ans seront toutefois mises en place pour éviter des augmentations drastiques.
Deux autres consultations publiques sont prévues le mois prochain, la première le 12 août au Golf Montpellier, la seconde le 17 août au gymnase de Chénéville.
dlahaye@ledroit.com
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