Les Simonois rejettent en grand nombre le projet de fusion avec Chénéville
Le jeudi 05 juillet 2007
Le Droit
Le projet de fusion des municipalités de Chénéville et de Lac-Simon a du plomb dans l'aile, avant même que ne débutent les consultations publiques sur la question.
Quatre-vingt-dix-sept pour cent des 102 membres de l'Association des propriétaires du lac Simon (APLS), présents à l'assemblée générale de dimanche, ont appuyé la position de leur exécutif en se prononçant contre le projet de fusion.
Comme le dossier du regroupement n'a jamais fait partie des enjeux de la dernière campagne électorale municipale, l'APLS demande aux élus municipaux simonois de surseoir à ce projet jusqu'aux prochaines élections municipales, en 2009.
La présidente de l'APLS, Lyse Leduc, soutient que cette position est reliée à la raison d'être de son organisme qui est d'assurer le maintien de la qualité de l'eau et de l'environnement du lac Simon. Il s'agit d'un problème plus prioritaire à régler que de parler de réforme des structures municipales.
"S'il y a une fusion avec Chénéville, on ajoute une population qui ne vit pas les mêmes choses que nous, qui n'est pas autant sensibilisée à la conservation de la qualité de l'eau et de l'environnement. Nous voulons donc garder le contrôle sur le développement et le pouvoir d'influence que nous avons avec la municipalité qui représente les gens du lac Simon", affirme Mme Leduc.
L'APLS craint de se trouver avec un déficit démocratique. La municipalité de Lac-Simon contient plusieurs résidents non permanents, ce qui leur confère un seul vote par résidence. Alors qu'à Chénéville, la presque totalité des habitants sont des résidents permanents. Donc, toutes les personnes de 18 ans et plus dans la même résidence auront droit de voter.
Mme Leduc fait remarquer également que Lac-Simon ne sera jamais desservi par un réseau d'égout et d'aqueduc, et qu'à Chénéville, ces infrastructures devront éventuellement être remplacées.
Des investissements importants que les citoyens simonois ne veulent pas être obligés d'absorber en partie s'il y a un regroupement.
L'APLS souhaite plutôt que les deux municipalités continuent de travailler en étroite collaboration en mettant en commun certains services, comme c'est le cas actuellement pour la protection contre les incendies, la bibliothèque et les loisirs.
Même si les dates des consultations publiques ne sont pas encore déterminées, la municipalité de Lac-Simon, a déjà indiqué qu'elle tiendra son référendum sur le projet de fusion, le 2 septembre.
De leur côté, les élus municipaux de Chénéville ont adopté unanimement le projet de demande commune de regroupement.
Mais devant l'opposition au projet qui semble se dégager de la part des citoyens de Lac-Simon, le conseil municipal chénévillois a convenu d'attendre après les rencontres de consultations publiques avant de décider s'il tiendra un référendum.
"Je ne veux pas dépenser 5000 $ pour rien, quand on sait que ça ne passera pas chez nos voisins. Si les citoyens de Lac-Simon votent en faveur de la fusion, alors nous tiendrons un référendum à notre tour", conclut Joseph E. Fillion, maire de Chénéville.
S'abonner à :
Publier des commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Publier un commentaire