Les citoyens de Lac-Simon rejettent la fusion avec ChénévilleLe mardi 04 septembre 2007
Le DroitLe projet de regroupement des municipalités de Lac-Simon et Chénéville n'aura finalement pas de suite. Les citoyens de Lac-Simon se sont prononcés à 76,6 % contre le projet lors du référendum auquel 996 des 1397 électeurs inscrits ont participé dimanche.
Rappelons que les élus des deux municipalités s'étaient prononcés unanimement en faveur de la fusion.
"La réponse de la population est claire. C'est sûr que s'il y avait eu fusion, ça aurait été une ouverture plus grande au niveau des services. Maintenant, il va falloir réfléchir sur quelles façons on peut améliorer la qualité de nos services tout en gardant un partenariat avec Chénéville. Ce n'est pas évident car aller investir dans une autre municipalité, ça fait drôle. Mais nous allons voir ce qu'on peut faire", a déclaré
Serge Thivierge,
maire de Lac-Simon.
Même s'il se plie à la décision de ses citoyens, le premier magistrat simonet reproche néanmoins à
l'Association des propriétaires du lac Simon (APLS) d'avoir véhiculé des informations erronées durant la campagne référendaire au niveau des impacts financiers d'un regroupement.
"Ça démontre leur incompréhension de pouvoir lire des documents comptables. Mais la population a cru à ça", affirme M. Thivierge.
Malgré tout, le maire ne voit pas ce rejet comme un vote de non confiance envers son conseil qui souhaitait ardemment une fusion.
"Le regroupement de Chénéville et de Lac-Simon est omniprésent depuis longtemps et nous sommes le premier conseil qui a eu le courage d'aller de l'avant et de consulter la population. Je crois que les citoyens qui ont rejeté la fusion auront maintenant une obligation de s'impliquer plus dans leur municipalité", soutient M. Thivierge.
Pour les opposants à la fusion, le référendum confirme la volonté des résidents de Lac-Simon de conserver le plein contrôle de leurs priorités en ce qui concerne l'avenir de leur municipalité et la protection des cours d'eau qui sillonnent son territoire.
"Maintenant que la question (fusion) est tranchée, il y a d'autres dossiers qui nous attendent tel que la création d'un comité régional du bassin versant de la Petite-Nation. Nous sommes prêts à collaborer avec le conseil municipal en place pour faire en sorte qu'on soit une municipalité proactive et en harmonie avec nos bons voisins de Chénéville", a indiqué
Lise Leduc, porte-parole du
comité du Non et
présidente de l'APLS.
Avec les résultats du référendum à Lac-Simon, la municipalité de Chénéville n'a d'autre choix que d'abandonner à son tour le dossier fusion pour se concentrer sur des ententes de partenariat avec sa voisine.
"La population de Chénéville était en faveur de la fusion à 98 %, alors les gens seront déçus car ils auraient notamment bénéficié d'un bon rabais de taxes", souligne
Joseph E. Fillion,
maire de Chénéville.