mercredi 1 août 2007

Algues bleues: Québec refuse de se jeter à l'eau

Algues bleues: Québec refuse de se jeter à l'eau
Le mercredi 1 août 2007 à 16 h 00
Radio-Canada

La ministre québécoise du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, Line Beauchamp, se fait rassurante au sujet des 85 lacs et cours d'eau contaminés par les cyanobactéries.

En conférence de presse, mercredi, elle a fait valoir qu'elle était préoccupée par la situation actuelle, mais qu'il n'y avait tout de même pas de crise. Le problème est circonscrit, dit-elle, et il n'y a pas de risque pour la santé publique.

À maintes reprises, Mme Beauchamp a rappelé que seulement 13 des 85 lacs touchés par les algues bleues le sont assez sérieusement pour être interdits à la baignade et faire l'objet d'un avis de ne pas consommer l'eau.

Les autres lacs ne font l'objet que d'une mise en garde, a rappelé la ministre Beauchamp, qui a annoncé qu'une campagne serait bientôt lancée dans les médias afin de mieux informer la population.

La ministre de l'Environnement continue néanmoins de miser sur des mesures incitatives annoncées ce printemps pour contrôler les émissions polluantes à l'origine des cyanobactéries.

« Est-ce qu'il faut aller vers des mesures plus coercitives? On a indiqué dès le mois de juin qu'on ne fermait pas la porte. Mais avant de prendre des mesures à l'échelle du Québec, encore faut-il s'entendre que c'est la bonne mesure qui a un impact significatif dans l'ensemble des régions du Québec », explique Line Beauchamp.

Le PQ appelle à l'action

Le Parti québécois n'a pas tardé à réagir pour qualifier de vaines paroles la sortie de la ministre Beauchamp.

« On continue de minimiser le problème plutôt que de proposer un plan d'action », a déploré la chef péquiste Pauline Marois, qui au passage a écorché l'ADQ qui tarde à se prononcer sur la question.

Son critique en matière d'Environnement, Stéphane Bergeron, a renchéri en précisant que, même si, comme insiste la ministre, seuls 13 lacs se sont vus appliquer une interdiction complète, il ne faut pas perdre de vue que le nombre de plans d'eau touchés est en nette hausse depuis l'an dernier.

« Combien de lacs touchés faudra-t-il avant que la ministre comprenne qu'il y a urgence d'agir, avec des mesures, s'il le faut, plus contraignante? », a lancé M. Bergeron qui plaide pour que Québec cesse de s'en tenir à des mesures pour l'essentiel volontaires.

Pauline Marois a promis que, dans les prochains jours, sinon les prochaines semaines, son parti mettra de l'avant des pistes de solution pour circonscrire le problème des algues bleues.

Les environnementalistes n'ont pas manqué aussi de critiquer l'inaction de la ministre de l'Environnement dans ce dossier. Ils déplorent qu'elle ait refusé d'identifier les agriculteurs comme principaux responsables du phénomène.

« Les trois quarts du problème de phosphore dans l'environnement proviennent de l'agriculture », déplore un porte-parole de Greenpeace, Éric Darier. « Donc, il ne faut pas oublier et laisser de côté les causes agricoles. »

La ministre Beauchamp compte se rendre dans les 11 régions administratives du Québec qui recensent des problèmes d'algues bleues. Elle compte notamment rencontrer des maires et des riverains, en vue d'un sommet sur la question qui doit avoir lieu cet automne, en présence du premier ministre du Québec, Jean Charest.

1 commentaire:

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