Les opposants à la fusion Chénéville- Lac-Simon pas satisfaits des réponses
Le jeudi 23 août 2007
Le Droit
Le comité du Non au projet de fusion des municipalités de Chénéville et Lac-Simon considèrent que les deux séances d'informations tenues jusqu'à ce jour n'ont pas réussi à convaincre les citoyens du bienfait du regroupement.
Selon le comité, plusieurs intervenants qui ont participé aux rencontres sont insatisfaits des réponses reçues et que les arguments présentés dans les documents de la municipalité sont très hypothétiques, particulièrement lorsqu'on aborde les impacts fiscaux. Alors qu'on les trouve trop subjectifs quand on parle des considérations sociales.
"On peut questionner les affirmations des maires de Chénéville et de Lac-Simon qui disent que les coûts des nouvelles infrastructures seront toujours défrayés uniquement par les résidents des secteurs desservis", affirme Lyse Leduc, présidente de l'Association des propriétaires du lac Simon et membre du comité du Non.
Elle se demande d'ailleurs s'il n'aurait pas été préférable pour la municipalité de Lac-Simon de procéder à un simple sondage, plutôt que de se lancer dans un processus qu'elle considère coûteux en temps, argent et énergie.
De leur côté, les citoyens de Chénéville sont invités à leur tour à une séance d'information sur le projet de fusion, le 27 août, à 20 h, à la salle Danny-Legault. À noter que Chénéville attendra les résultats du référendum du 2 septembre à Lac-Simon avant de décider s'il en tiendra un à son tour.
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5 commentaires:
La déception est grande chez la plupart des 300 personnes qui ont participé aux deux premières assemblées de consultation sur le projet de fusion Lac-Simon/Chénéville.
Lors des périodes de questions, de nombreux intervenants ont souligné le fait qu'ils ne recevaient pas de réponses à leurs questions ou que les réponses étaient souvent confuses. Les arguments présentés dans les documents de la municipalité sont très hypothétiques quand on aborde les impacts fiscaux et vraiment trop subjectifs quand on parle de considérations sociales.
Malgré ce qui est soutenu, il est clair que la fusion proposée n'aurait aucun impact sur les soins de la santé de la population vieillissante et les résultats scolaires des jeunes de la région. En plus, durant le déroulement de ces assemblées de consultations, aucune prise de notes n'a été prévue. «Cette situation m'amène à me questionner sur l'importance accordée aux opinions et aux questions émises par les intervenants», affirme Lise Villeneuve du comité du non.
De plus, nous nous questionnons sur le fait qu'aucun animateur neutre ne préside ces assemblées. Le maire, dont c'est le projet, anime les échanges. En outre, Lyse Leduc ajoute qu’on peut questionner les affirmations des maires de Chénéville et de Lac-Simon qui disent que les coûts des nouvelles infrastructures seront toujours défrayés uniquement par les résidents des secteurs desservis.
En conclusion, celle-ci se demande s'il n'aurait pas été préférable pour la municipalité de procéder à un simple sondage, plutôt que de se lancer dans un processus coûteux en temps, argent et énergie pour tous. Et si ensemble nous avions consacré tout ce temps, cet argent et cette énergie à mieux protéger nos lacs et nos rivières?...
Lyse Leduc pour le comité du non
En tant que résident du lac simon je ne vois aucun intérêt de fusion surtout dont la façon dont tout se déroule et l'augmentation des taxes certaine suite à la fusion.
Ya-t-il quelqu'un qui aura le POUVOIR pour enfin voir clair dans tout ce marasme auquel je crois que ceci est une question de pouvoir de mr le maire Serge Thivierge.
merçi.
Claude Pigeon
Pourquoi je suis contre
Il y a moins de deux ans, en novembre 2005, les citoyens de Lac-Simon ont élu une équipe de six conseillers et un maire qui, durant leur campagne électorale, n'ont jamais mentionné le mot.
Tout à coup, surprise, moins d'un an après leur élection, on entend parler de fusion, d'étude de faisabilité, de rencontres entre les Conseils de Chénéville et Lac-Simon.
En 2007, les deux municipalités votent un projet de regroupement.
En juillet 2007, dans un communiqué envoyé aux résidents permanents que les contribuables non permanents n'ont jamais reçu par la poste, le maire nous énonce une série d'arguments en faveur de la fusion.
Permettez-moi d'être en désaccord avec quelques-uns de ces énoncés.
Notre maire dit .
Non, nous avons des intérêts complètement différents.
• Chénéville est une municipalité axée sur les services (BMR-marchés d'alimentation-pharmacie-médecin-bureau de poste-caisse pop.-église-centre de loisirs (la moitié payée par nos taxes) -poste d'essence-restaurants-boutiques-etc.).
• Lac-Simon est un centre de villégiature (chasse et pêche, baignade, bateaux de plaisance, vélo, VTT, ski de randonnée, sentier pédestre, observation de la nature, etc.).
• Nos infrastructures dépassent en valeur celles de Chénéville, Hôtel de Ville, garage municipal, plage publique, parcs, routes, etc.
• Le taux de taxation actuel à Chénéville est de 1,25$ (du 100$ d'évaluation).
Lac-Simon, le taux est de 0,756$.
Après fusion, Chénéville 1,18$... Lac-Simon 1,18$ (sans commentaire).
• Le maire nous dit : . C'est une affirmation faible et trompeuse. C'est insultant pour ces contribuables qui paient des taxes élevées, qui vont voter en nombre respectable. Exemple : Chénéville, locataires, trois résidents = 3 votes; Lac-Simon, un résident non permanent, propriété évaluée à 300,000$ = 1 vote.
Cela s'appelle : représentativité non équitable.
Dans deux ans, si une équipe se présente et prône la fusion avec Chénéville et est élue, ce sera une décision démocratique, le peuple aura choisi.
Rien ne presse, nous avons actuellement d'autres priorités, enrayer les algues bleues, réglementation plus sévère des bolides sur le lac, sensibiliser les riverains à la qualité de l'eau de nos lacs, protéger notre environnement.
N.B. : un référendum sur la fusion se tiendra le dimanche 2 septembre.
Bernard Leduc, Lac-Simon
Résident permanent depuis 20 ans, auparavant villégiateur au lac Simon depuis 30 ans
Je suis une résidente de Lac-Simon. Je vais exprimer mon opinion sur le projet de fusion sans m’enflammer ni insulter personne, mais calmement et en connaissance de cause, car par le passé je me suis impliquée dans du bénévolat pour la sauvegarde du lac Simon. (Ceux qui font du bénévolat savent combien on peut consacrer des centaines d’heures pour une cause).
Ainsi, j’ai assisté à la première rencontre pour discuter de la fusion en juillet, et je me souviens d’un vieil homme qui disait être très contrarié que le maire revienne sur le sujet de la fusion et qu’il savait très bien que cela fait plusieurs fois depuis nombre d’années que cette question est rejetée par les citoyens de Lac-Simon!! Il disait aussi qu’il était chagriné car il avait des amis à Chénéville ainsi qu’à Lac-Simon et qu’il trouvait que cette idée de fusion ne faisait que séparer encore plus les deux municipalités et semait la discorde.
Malgré quelques sourires dans la salle, je trouvais que ce vieil homme parlait justement, car je constate en effet une telle zizanie depuis.
Alors pourquoi une fusion?!
R2:Pour donner de meilleurs services à la municipalité de Lac-Simon? Nous bénéficions déjà de tous ces services! Nous sommes déjà des partenaires pour tous ces services (bibliothèque, service d’incendies etc.) exactement comme si nous étions fusionnés.
Et les contribuables des deux municipalités sont satisfaits de ces ententes.
Voilà pourquoi, une fusion n’est pas nécessaire. Ce dont Lac-Simon a besoin présentement, c’est d’une équipe municipale dynamique, avisée et prévoyante, qui se doit de se préoccuper principalement de la gestion du lac sous toutes ses facettes : écologique (voir à faire respecter les lois de protection environnementale) et économique (voir à ce que le développement dans la municipalité, ne nuise pas à l’environnement). Avec un tel mandat l’équipe municipale a en masse de pain sur la planche!
Contrairement à ce que certains disent : le lac ne m’appartient pas! Mais il est de ma responsabilité, ainsi que de tous ceux qui habitent dans l’environnement du lac, de le sauvegarder et d’en prendre soin et ce pour le bien de tous.
Car disons le une fois pour toute : une fois notre beau lac contaminé, fini le développement lucratif! Que ce soit pour Lac-Simon, Chénéville, Duhamel etc.
Et tout le monde se retrouvera le bec à l’eau… polluée!
D. Vaillancourt
Dans son document sur les considérations sociales, le maire Thivierge soutient que « la polyvalente régionale est la dernière au Québec au niveau des résultats scolaires ». Vérification faite, d’après la Commission scolaire Cœur-des-Vallées, cette polyvalente se classe dans la moyenne.
Le maire a donc été mal informé. Et dans ce projet de fusion, quand il avance que « nous avons un devoir en tant que citoyen et communauté d’offrir un meilleur encadrement à cette jeunesse qui pousse », il exagère. La majorité des résidents de Lac-Simon payent des taxes scolaires ici et en ville!
Chénéville est depuis longtemps un village-centre où des gens de Duhamel, de Montpellier, Ripon, Namur, Lac-des-Plages et Lac-Simon, injectent des millions chaque année. Toutes ces municipalités ont déjà plusieurs ententes de services pour l’entraide et ces partenariats essentiels vont continuer.
Le maire de Lac-Simon prétend qu’en fusionnant avec Chénéville, en étant plus nombreux, nous pourrions obtenir de meilleurs soins de santé pour nos contribuables vieillissants… Or, dans les grands centres du Québec, l’accès aux services et aux soins de santé sont loin d’être adéquats. En plus, quand des citoyens ont des problèmes de santé plus sérieux, ils doivent toujours aller vers les grands centres. On ne verra jamais de grands spécialistes s’implanter dans la région, même si toutes les municipalités fusionnent.
Voilà plus qu’un an que le maire de Lac-Simon consacre temps et énergie à vendre son projet de regroupement avec Chénéville.
Dans son document de promotion sur les impacts fiscaux, il nous prédit à court terme des réductions hypothétiques de taxes municipales. Or, avec une augmentation actuelle de valeur foncière à Lac-Simon autour de 30% par année* et une augmentation minime à Chénéville, les contribuables de Lac-Simon payeront à la longue plus de 80% de taxes de la nouvelle municipalité, sans pour cela être plus riches. Un exemple régional à Ripon, après la fusion forcée, 8% de la population (les riverains du lac Viceroy) paient 46% des taxes.
Que cache ce projet de fusion Lac-Simon-Chénéville? Et pourquoi devrait-on se sentir coupables d’être d’abord solidaires du lac? Pour la majorité des contribuables, le lac, c’est la raison d’être de notre présence dans la région.
Cet été, plusieurs plages et baies ont été contaminées aux lacs Simon et Barrière. Ces lacs ont besoin d’une meilleure gestion municipale afin d’assurer une protection accrue. C’est-à-dire, un investissement dans un programme de sensibilisation de la population et l’embauche d’autres ressources de surveillance. Voilà la priorité! Ce projet de fusion avec Chénéville ne viendrait-il pas éloigner et ralentir le centre de décisions?
Se préoccuper d’abord du lac, de sa santé, ce n’est certainement pas être contre les gens de Chénéville!
Susan Dubeau
Julien Couture
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